Dans son rapport mondial sur la qualité de l’air 2022, examinant l’état de la qualité de l’air dans le monde pour l’année 2022, l’entreprise suisse de technologie de la qualité de l’air « IQAir » a indiqué que la pollution de l’air continue d’être « la plus grande menace pour la santé environnementale au monde » et que « la mauvaise qualité de l’air représente 93 milliards de jours vécus avec la maladie ». Il a été noté, en outre, que  Burkina Faso, l’Irak, l’Inde, l’Égypte, le Koweït, le Bahreïn, le Tchad, le Pakistan, le Tadjikistan et le Bangladesh représentent les pays qui ont la pire qualité d’air. En revanche, Puerto Rico, l’Australie et l’Islande, sont classés parmi les 10 pays avec la meilleure qualité de l’air dans le monde. SELON les études menées par IQAir, 

« 90% de la population mondiale vit dans des zones où la pollution de l’air dépasse les limites fixées par l’OMS » et « 7 millions de personnes meurent annuelles en raison de l’exposition aux particules fines de l’air ». 

En effet, ce rapport présente les données sur la qualité de l’air PM2,5 de 7 323 villes dans 131 pays, régions et territoires. D’autre part, les données utilisées dans ce rapport ont été agrégées à partir de plus de 30 000 stations de surveillance de la qualité de l’air réglementaires et de capteurs de qualité de l’air à faible coût exploités par : des organismes gouvernementaux, des instituts de recherche, des organisations non gouvernementales à but non lucratif, des universités et des établissements d’enseignement, des entreprises privées et des scientifiques citoyens du monde entier.

En tant que partenaire technologique du Programme des Nations Unies pour l’environnement, d’ONU Habitat et de Greenpeace, IQAir cherche à améliorer la qualité de l’air et réduire les risques de la pollution atmosphérique en développant des produits de surveillance de la qualité de l’air et de purification de l’air et en proposant des alternatives durables et économiques. Dans le même contexte, la plate-forme gratuite d’informations en temps réel sur la qualité de l’air au monde de IQAir engage un nombre toujours croissant de citoyens, d’organisations et de gouvernements de différents pays et joue un rôle très important au niveau de la présentation et l’actualisation des informations relatives à la question de la qualité de l’air.

Il est utile de rappeler, à cet égard, que les lignes directrices mondiales de l’OMS sur la qualité de l’air, actualisées en 2021 et établies par un groupes d’experts suivant un processus d’examen et d’évaluation d’un ensemble de données factuelles, proposent « des recommandations relatives à des seuils de référence en matière de qualité de l’air ainsi que des objectifs intermédiaires pour six polluants atmosphériques principaux », « donnent des informations qualitatives sur les bonnes pratiques pour la gestion de certains types de particules en suspension (PM) », « indiquent les niveaux de qualité de l’air nécessaires pour protéger la santé des populations au niveau mondial » et « couvrent certains des polluants les plus surveillés et importants en termes de santé, pour lesquels la quantité de données relatives à leurs effets sur la santé a le plus augmenté au cours des 15 dernières années ». D’ailleurs, ces lignes directrices portent principalement sur les polluants « dits classiques » suivants : les particules en suspension ( PM₂.₅ et PM₁₀ ), l’ozone ( O₃ ), le dioxyde d’azote ( NO₂ ), le dioxyde de soufre ( SO₂ ) et le monoxyde de carbone ( CO ). 

« … Les polluants pour lesquels on dispose des données les plus solides quant à leur caractère préoccupant pour la santé publique sont les particules en suspension (PM), l’ozone (O₃), le dioxyde d’azote (NO₂) et le dioxyde de soufre (SO₂) et le monoxyde de carbone (CO). Les risques pour la santé associés aux PM d’un diamètre inférieur ou égal à 2,5 microns (μm) (PM₂.₅) revêtent une importance particulière pour la santé publique. Les PM₁₀ et les PM₂.₅ peuvent pénétrer profondément dans les poumons mais ces dernières peuvent même entrer dans la circulation sanguine et avoir des effets principalement sur les systèmes cardiovasculaire et respiratoire … », Organisation Mondiale de la Santé ( OMS ). 

Rym CHAABANI