La journée du dimanche a été très chaude, pas seulement chez soi, mais dans les rapports entre la Fédération Tunisienne de Football et l’Espérance Sportive de Tunis.
Le Club de Bab Souika n’a pas passé sous silence un post paru sur la page officielle de la FTF et signé par son président dans lequel il se vante d’être venu au secours des équipes tunisiennes participantes aux compétitions africaines et d’avoir débourser des propres comptes de son département pour mettre un terme aux litiges qui menaçaient leur présence aussi bien en Ligue des Champions qu’en Coupe de la CAF, citant parmi ces clubs l’Espérance Sportive de Tunis.
La réaction a été immédiate et dans un communiqué paru sur sa page officielle, le club de Bab Souika a remis en cause la version du président de la FTF, précisant que l’EST n’a jamais fait de demande pour lui avancer de l’argent, mais elle a tout simplement autorisé la FTF à puiser dans ses revenus de la participation de ses joueurs au mondial au Qatar et la prime des demi-finales de la Ligue des Champions pour boucler un litige financier.
Assurément, l’EST n’a certainement pas besoin d’une aide financière de la part de l’exécutif fédéral pour régler ses problèmes financiers. Ses revenus en devises couvrent largement ses litiges et la FTF et son président ne peuvent prétendre lui voir prêté de l’argent comme cela a été annoncé.
Là, nous estimons que l’EST est dans ses droits et que Wadi Jerri et comme à son habitude à profiter d’une situation particulière pour se faire de la publicité et s’afficher comme étant le sauveur.
Mais le sauveur de quoi ? D’une situation qu’il a lui-même laissé pourrir en passant sous silence les dépassements de budgets et les contrats faramineux conclus par ces clubs sans mettre en application des règlements qu’il a lui-même mis, mais n’a jamais appliqué juste pour profiter de telles situations et se présenter comme le sauveur et l’incontournable.
Pour revenir à l’EST, disons que l’administration du club de Bab Souika s’est basée sur sa demande à la FTF sur une circulaire de la Fédération Internationale de Football dans laquelle il est précisé que les 400 clubs des 5 continents dont les joueurs ont pris part au dernier mondial ont reçu leur quotepart. Une vérité que la FTF réfute sans apporter aucune preuve, alors que du côté de l’EST ses dires sont argumentés par des pièces justificatives émanant de la FIFA.
Pour revenir à cette guerre de communiqués, disons que l’EST refuse, et c’est son droit le plus absolu, la version véhiculée par la FTF comme quoi elle a intervenu sur demande des clubs et a mis à nu les prétentions de Wadi Jerri qui a de tout temps utilisé l’argent comme une arme pour amadouer les clubs et les mettre sous sa coupole.
D’ailleurs, nous nous demandons de quel droit le président de la FTF se permet-il de disposer de l’argent de la FTF qui est celui des clubs, sans aucune autorisation de leur part ni aucun mandat, comme nous nous demandons comment la FTF se permet-elle de recevoir de l’argent en divise de la part des instances internationales et le verse au profit des clubs, ceux concernés par ces virements, en dinars tunisiens.
Un point qui mérite bien des précisions de la part de la banque Centrale.
Hédi RASSAÂ