La Tunisie et la Libye ont annoncé ce jeudi 10 août s’être entendus pour se répartir l’accueil des 300 migrants subsahariens bloqués près du poste frontière de Ras Jedir. Les deux pays ont indiqué jeudi avoir trouvé un accord pour se répartir les migrants bloqués depuis plus de six semaines dans une zone désertique près du poste frontière de Ras Jedir.
C’est le ministère de l’Intérieur libyen qui a le premier annoncé la conclusion de cet accord bilatéral « pour une solution consensuelle, afin de mettre fin à la crise des migrants irréguliers, bloqués dans la zone frontalière ».
« On s’est mis d’accord pour se partager les groupes de migrants présents sur la frontière », a indiqué de son côté le porte-parole du ministère tunisien, à l’issue d’une rencontre entre les ministres de l’Intérieur des deux pays à Tunis mercredi.
Un communiqué officiel tunisien a souligné le besoin d’une « coordination des efforts pour trouver des solutions qui tiennent compte des intérêts des deux pays ». « La Tunisie va prendre en charge un groupe de 126 migrants dont 8 enfants », a précisé le ministère de l’Intérieur. Pour le côté tunisien, « le transfert du groupe a eu lieu [mercredi] dans des centres d’accueil à Tataouine et Médenine avec la participation du Croissant rouge tunisien », a ajouté le communiqué.
Les Libyens prendront en charge le reste des migrants bloqués, environ 150, selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur. Dans un nouveau communiqué jeudi, le ministère libyen a annoncé qu’ « il n’y avait plus aucun migrant irrégulier dans la zone frontalière ». « Des patrouilles sont organisées en coordination » entre les deux pays pour « sécuriser la frontière ».
Jusqu’à 350 personnes ont été bloquées à Ras Jedir, parmi lesquelles 12 femmes enceintes et 65 enfants et mineurs, selon des sources humanitaires.