La grande Jalila Hafsia nous quitte à l’âge de 95 ans. Femme de plume et d’action, femme de tous les combats pour la liberté, elle est connue pour son militantisme en faveur de l’autonomie de la femme tunisienne ainsi que pour ses combats pour la liberté. Elle est la première tunisienne à avoir écrit un roman en langue française On lui doit cinq ouvrages entre romans, entretiens, nouvelles et chroniques familiales : Cendre à l’aube (roman),1975,Visage et rencontres (correspondance ou entretiens), 1981, La Plume en liberté (essai avec dessins de Chedly Belkhamsa), 1983, Soudain, la vie (nouvelles et textes courts) 1992 et Instants de vie (chronique familière),2007-2015.
Elle avait dirigé les deux prestigieux clubs culturels à Tunis, et qui attirent des intellectuels de tous les milieux : le Club culturel Tahar-Haddad, situé dans la médina, et le club Sophonisbe dans la banlieue de La Marsa. Lui rendant un hommage, l’historien Habib Kazdaghli a écrit sur sa page « L’histoire retiendra qu’elle avait ouvert les portes du Club Tahar el Haddad, qu’elle avait dirigé à la fin des années 70, pour accueillir le nouveau féminisme tunisien, qui faisait alors ses premiers pas , avant de se prendre une forme organisationnelle à travers l’ Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD) qui fête ces jours ci, son anniversaire. Qu’elle repose en paix, la grande Jalila Hafsia. »