Après avoir annoncé récemment son intention de publier séparément des articles de son rapport semestriel de l’année 2023, dans le but de mettre en lumière davantage les différentes problématiques qu’il a abordées, le département de la justice environnementale du FTDES a rendu public, ce lundi 21 août, un troisième article intitulé : « Le Soif à Aamra » et élaboré par Rabeh Ben Othmane.
L’auteur du rapport a abordé la question de l’exploitation massive de la nappe d’eau par des investisseurs agricoles installés depuis des années dans la région, ce qui a entraîné l’épuisement des nappes au niveau des forages. En outre, il a mis l’accent sur la gravité du phénomène des puits et forages illicites et la construction des bassins géants qui ont contribué à l’aggravation de la crise hydrique à la région de Amara qui a été classifiée dans la catégorie des zones rouges caractérisées par une forte pression sur les ressources naturelles.
« La région de Aamra couvre l’ensemble des zones rurales situées à Gafsa et les villes suivantes : Zannouch, Sned, Sidi Aich et Gafsa Nord … Le nombre de forages profonds à Aamra a atteint 672 contre 4804 forages de surface … »
Dans ce contexte, l’État a été appelé à mener « des révisions radicales au niveau de ses politiques agricoles » en adoptant un ensemble de nouvelles mesures. « Ainsi, l’État est appelé à faire des révisions radicales de sa politique agricole à travers : l’encouragement des cultures qui ne consomment pas beaucoup d’eau et qui, en même temps, peuvent assurer notre souveraineté alimentaire comme les céréales et les cultures fourragères \ l’appui aux agriculteurs pour utiliser les semences locales qui s’adaptent avec la nature du sol et à la sécheresse … », lit-on notamment dans l’article qui a exigé la lutte contre le phénomène des puits illicites et l’actualisation de la carte agricole « tout en tenant compte des potentiels hydriques de chaque région ».