Le président libérien George Weah, candidat à sa réélection, a lancé jeudi sa campagne pour la présidentielle du 10 octobre dans un stade de Monrovia devant plusieurs milliers de personnes. En boubou et casquette bleus, le président Weah, 56 ans, a été acclamé par ses partisans vêtus de T-shirts de même couleur. Les supporters étaient aussi coiffés de casquettes rouges, couleur de la Coalition pour le changement démocratique (CDC), le parti de M. Weah, ancienne star internationale de football reconvertie en politique, élu président en 2017 et ayant pris fonctions en 2018 pour un mandat de six ans.
« Je suis extrêmement content que vous m’ayez accordé votre confiance pour diriger ce pays durant les six dernières années. Je dois mon accession à la présidence au dur travail et à la persévérance de mes partisans », a déclaré M. Weah. « Pendant notre premier mandat, nous avons posé les fondations de la paix, de la liberté d’expression, de la stabilité macro-économique et de la restauration de la confiance dans le système éducatif national. Je peux garantir que les années 2024 et au-delà seront meilleures pour tous les Libériens », a-t-il dit.
La campagne a été officiellement ouverte le 5 août pour une clôture le 8 octobre à minuit. Le président Weah fait face à 19 concurrents. L’ancien vice-président Joseph Boakai (2006-2018) d’Ellen Johnson Sirleaf, l’homme d’affaires et chef de parti Alexander Cummings et l’avocat défenseur des droits humains Taiwan Gongloe s’annoncent parmi ses principaux rivaux. Plus de 2,4 millions d’électeurs sont inscrits pour la présidentielle.
L’élection de M. Weah en 2017 a suscité d’immenses espoirs dans un pays d’environ cinq millions d’habitants ravagé par des guerres civiles entre 1989 à 2003, et meurtri par l’épidémie de fièvre Ebola de 2014-2016. Environ la moitié des Libériens vivent avec moins de 1,90 dollar par jour, selon la Banque mondiale. M. Weah a accédé à la présidence en promettant de créer des emplois et d’investir dans l’éducation. Ses détracteurs lui reprochent d’avoir failli à ses promesses.