Aux lendemains de la révolution en 2011 et partout sous nos cieux du nord au sud, le concept de la liberté nouvellement acquise de haute lutte fut exploité par les uns et les autres selon des desseins particuliers, personnels voire subjectifs. Et tout un chacun, à de quelques rares exceptions, de tirer la couverture à soi mettant à profit cette nouvelle « mode » ressassée à tous bouts de champs par les bénéficiaires. Enumérer les domaines et les opportunistes s’étant targués de ce « droit »(?) serait fastidieux tellement le fléau gangréna pratiquement tous les rouages de notre société.

Etalages sauvages

Du jour au lendemain, nos principales artères, places commerciales furent prises d’assaut d’un commun accord par des marchands squattant les trottoirs et étalant toutes sortes de marchandises sans la moindre retenue : Prêt à porter, appareils électroniques, ustensiles, denrées alimentaires, poissons, montures « signées » de lunettes, etc. Ce faisant, ils portèrent un coup fatal aux négoces légaux s’acquittant mensuellement de frais faramineux : loyer, eau électricité, patente, taxes, salaires des auxiliaires. Il est vrai que pour un même article, les prix affichés par les légaux ne peuvent en aucun concurrencer et souffrir la comparaison ceux bradés par les occasionnels. Les responsables municipaux fermant les yeux se sucrant à coup sûr au passage dans cette affaire et laissant nos étals sauvages richement achalandés par les produits turcs inonder nos rues. Et pas que, du moment que ces mêmes articles sont « encore » également exposés dans nos grandes surfaces avec des prix dérisoires à la faveur d’une convention et d’un protocole d’accord signé entre les Turcs et nos responsables de l’époque….

Le coup de balai salutaire

Ces derniers jours, l’affaire prit une autre tournure vivement applaudie par tous les Tunisois. Toutes les artères de la Capitale furent « nettoyées » de ces commerces parallèles. Du coup, Tunis retrouva sa beauté de naguère et ses habitant leur quiétude d’antan. Bravo et merci à nos autorités.

Hammam-Lif emboîte le pas de la Capitale 

Mardi après-midi, tous les marchands parallèles inondant les principales rues de la ville d’Hammam Lif furent avertis par des rondes municipales et policières que le mercredi matin la mascarade serait définitivement terminée avec la récréation irrémédiablement sifflée. Ce mercredi matin, Hammam Lif reprit son aura antérieure avec toutes ses avenues libérées, ses trottoirs rendus aux passants. Liesse indescriptible chez les commerçants légaux respirant enfin un grand coup et pouvant désormais vaquer à leur business sans cette concurrence déloyale. Pourvu que ça dure est le vœu récurrent prononcé par tous ceux que nous avons touchés et contactés !

Mohamed Sahbi RAMMAH