Le prix Nobel de physique 2023 a été attribué, mardi 3 octobre, conjointement au chercheur français Pierre Agostini, à la professeure de physique atomique franco-suédoise Anne L’Huillier et au physicien autrichien-hongrois Ferenc Krausz, pour des travaux sur les impulsions lasers très courtes.
Ils ont été récompensés pour leurs travaux sur la physique attoseconde et les lasers ultrarapides, qui permettent de créer des « impulsions laser très courtes pour suivre le mouvement ultrarapide des électrons à l’intérieur des molécules ». L’attoseconde est actuellement la plus petite unité de temps mesurable (un milliardième de milliardième de seconde).
Anne L’Huillier avait déjà remporté le prestigieux prix Wolf en 2022, parfois annonciateur du Nobel, conjointement avec Ferenc Krausz et le Canadien Paul Corkum. Avant Anne L’Huillier, quatre femmes seulement avaient obtenu le prix Nobel de physique, depuis 1901 : Marie Curie (1903), Maria Goeppert-Mayer (1963), Donna Strickland (2018) et Andrea Ghez (2020).
L’Académie suédoise avait récompensé l’an dernier le Français Alain Aspect, l’Américain John Clauser et l’Autrichien Anton Zeilinger, pionniers de l’étude des mécanismes révolutionnaires de la physique quantique.