- Harmonie et cohérence des positions politiques, civiles et syndicales …
- Détermination collective à manifester tous les moyens d’appui possibles …
En réponse à l’appel du Comité national de soutien à la résistance palestinienne, une marche nationale s’est déroulée jeudi 12 octobre depuis le siège central de l’UGTT vers l’avenue Habib Bourguiba de Tunis.
Des activistes politiques et civils et de nombreux défenseurs des droits humains et de jeunes activistes connus pour leur engagement envers la lutte contre la normalisation avec l’occupant sioniste étaient présents sur les lieux. Les représentants et les membres des organisations nationales ainsi que les leaders des partis politiques ont également marqué leur présence dans cette énorme mobilisation qui était marquée par des slogans saluant les combats menés par la résistance palestinienne et le courage du peuple palestinien qui n’a jamais cessé de défendre sa terre et son identités malgré les atrocités de l’occupant et les crimes qu’il exerce à leur encontre depuis le lancement de l’attaque du Déluge D’Al-Aqsa.
À l’arrivée de la marche à l’avenue Habib Bourguiba, les avocats, membres de l’Association Tunisienne des Jeunes Avocats ( ATJA ) et d’autres membres de l’Onat, se sont rassemblés en portant les robes pour manifester l’appui de la profession d’avocat en Tunisie avec la résistance et le peuple palestiniens.
Les manifestants ont condamné l’intervention américaine et les positions européennes prenant part avec l’occupant sioniste. D’autres protestants pro- palestiniens ont scandé des slogans appelant à l’énonciation d’une loi tunisienne criminalisant la normalisation avec l’entité sioniste.
Lors d’une déclaration accordée au Temps, le Secrétaire général du Parti des Travailleurs, Hama Hammami, a indiqué que le Déluge D’Al-Aqsa représente un changement qualificatif au niveau de l’historique du combat libérateur palestinien. Et d’ajouter : « Le Déluge D’Al-Aqsa est une bataille avancée de niveau militaire et dans le domaine de renseignement. Cette bataille a obligé l’ennemi sioniste à subir pour la première fois des pertes et des dégâts pareils ».
En ce qui concerne la position tunisienne officielle, Hamma Hammami a considéré que la situation actuelle à Gaza ne nécessite pas seulement des positions politiques, mais aussi des décisions concrètes, notamment la promulgation d’une loi qui criminalise la normalisation. Selon Hammami, il faut aussi prendre des décisions nationales contribuant à isoler le régime sioniste en boycottant toute structure comprenant des engagements ou des représentativités relatifs à l’occupation en Palestine.
Et dans une autre déclaration exclusive accordée au Temps, le membre l’Ordre National des Avocats, Hassen Toukabri, nous a déclaré que le Comité National de l’ONAT compte organiser bientôt une réunion pour prendre une série de décisions comme le boycott des marchandises venant des pays appuyant l’agression sioniste contre Gaza.
« Il y a aussi une possibilité de lancer un appel aux défenseurs des droits humains et aux organisations universelles partout le monde pour mener une étude juridique internationale permettant d’affirmer le droit du peuple palestinien à sa terre et son droit à établir son propre état. Le projet de cette étude vise aussi à responsabiliser l’entité sioniste pour toutes ses atrocités exercées à l’égard des palestiniens et à criminaliser ses crimes », a-t-il ajouté en soulignant que l’un des objectifs de cette initiative possible est de saisir la Cour pénale internationale en ce qui concerne cette affaire.
Pour sa part, le politique et dirigeant au Courant Démocrate, Mohamed Hamdi, a mentionné, à travers une interview avec le Temps, que le peuple tunisien possède un lien organique avec la cause palestinienne depuis l’année 1948.
« En ce qui concerne la position populaire, il s’agit d’un nombre important de martyrs tunisiens qui ont contribué aux luttes de libération palestinienne à travers diverses générations et étapes. S’agissant de la position politique et officielle, le Président de la République, Kais Saied peu profiter de sa bonne relation avec le Président Égyptien Abdelfattah Al Sissi pour contribuer à l’ouverture du Point de passage de Rafah pour qu’on puisse transférer les aides humanitaires nécessaires à Gaza. Dans le même contexte, j’ai confiance en la générosité du peuple tunisien et je suis sûr qu’ils vont faire le nécessaire pour être à l’heure et contribuer aux compagnes des collectes des dons », a déclaré Mohamed Hamdi au Temps.
Pour rappel, le Comité national de soutien à la résistance palestinienne a été formé le 10 octobre courant après une rencontre de coordination ayant réuni diverses composantes de la société civile et différents partis politiques, notamment : l’UGTT, la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme ( LTDH ), l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates ( ATFD ), Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux ( FTDES ), l’Union nationale de la femme tunisienne, l’Union des Diplômés Chômeurs ( UDC ), l’association Aswat Nissa, le Parti des Travailleurs, le parti AlJomhouri, le Courant populaire, le Parti unifié des patriotes démocrates, le Courant démocratique, le Parti du Drapeau national, le Mouvement Tunisie en avant et le Mouvement d’El Baâth.
Lancé depuis environ une semaine par la résistance palestinienne, l’opération Déluge D’Al-Aqsa s’inscrit dans le cadre de réaction face aux violations incessantes commises par l’occupation et les colons à Al-Aqsa.
Malgré les bombardements , les crimes de guerre, la guerre médiatique occidentale et le grand nombre de martyrs enregistré à Gaza, la résistance palestinienne insiste pour continuer son chemin de lutte en manifestant une grande capacité de manipulation des outils de communication et de l’information.
Les secouristes au Croissant Rouge Palestinien : Yossri Al Massry, Hatem Aouadh, Kahlil Al Sherif et Ahmad Dahmane, et les journalistes : Said Al Tawil, Mohamad Sobh, Ahmad Shihab et Mohamad Al Salhi font partie de plus de 1417 martyrs tombés a Gaza à la suite des bombardements sionistes qui ne cessent de cibler les citoyens civils et les personnes désarmés qui accomplissent leur travail sur le terrain.
Rym CHAABANI
Photos : Mounir BEN BRAHIM