Par Slim BEN YOUSSEF
Gratter par où ça démange consiste à appeler des choses horribles par leurs noms (et prénoms). Autant s’y mettre.
Qui sont les complices du génocide des Palestiniens ? Joe Biden, Rishi Sunak, Emmanuel Macron.
La fabrique de la mort est leur métier, le nécrocapitalisme leur religion, l’imposture et le mensonge leur pain quotidien.
La liste est encore longue ? Contentons-nous cette fois-ci de Macron. Parce que sa visite mardi chez Netanyahu à Al-Qods occupée puis chez Abbas à Ramallah n’est pas seulement un fait d’actualité : elle résume tout le burlesque de la situation. A l’heure où s’entassent les cadavres des Palestiniens à Gaza depuis le 7 octobre, et alors que les Palestiniens subissent les assassinats, les destructions et les oppressions les plus horribles depuis 75 ans, les dirigeants occidentaux – Macron en tête – se bornent aujourd’hui à présenter leurs « condoléances » au « pays ami d’Israël » (sic) en dénonçant des « Palestiniens terroristes » qui tuent des « Israéliens innocents ». Mieux, ils affirment, à qui veut l’entendre, « le droit d’Israël à se défendre » et se disent même prêts à participer – si besoin est – au carnage.
Cette bouffonnerie de Macron : un appel à former une « coalition internationale pour combattre Gaza ». Le ridicule ne tue pas, on s’arrêtera là.
Certes, la France, qui se trouve encore une fois du mauvais côté de l’Histoire, n’est pas Macron. Macron n’est pas la France. Reste, que le sentiment anti-français, qui fut d’abord celui d’une haine naturelle éprouvée par tout colonisé envers son colonisateur, a commencé à prendre de l’ampleur et s’enracine déjà depuis un certain temps chez une grande partie de la population mondiale. Chez la « Françafrique » qui s’est déjà rebellée. Et pour tout dire chez les Français eux-mêmes. Toute honte bue ! crient à l’unisson tous les esprits libres de la France, horrifiés par le génocide israélien à Gaza et dont la fabrique à mensonges occidentale et sioniste n’arrive plus à mystifier.
En Tunisie, ce sentiment anti-français prend plutôt des tournures ludiques : une partie de cache-cache avec l’Institut français de Tunis qui, comme le serpent qui se mord la queue, s’obstine, à chaque levée du jour, à enlever les graffitis pro-palestiniens dessinés sur son mur à chaque tombée de la nuit.
C’est bien dommage : ils embellissent pourtant ce mur.