Le bilan des victimes palestiniennes causées par les bombardements israéliens sur Gaza depuis le 7 octobre s’élève à au moins 11 078 personnes, d’après le décompte le plus récent datant du 10 novembre. Selon les informations de l’ONU OCHA, environ 2 700 individus, parmi lesquels environ 1 500 enfants, seraient coincés sous les décombres, soit ayant perdu la vie, soit attendant des secours, lit-on sur les sites officielles de plusieurs médias. Ces chiffres ne sont pas de simples statistiques, mais témoignent d’un massacre perpétré contre les Palestiniens de Gaza. C’est un crime qui transgresse les limites de l’humanité.
En ces quarante jours d’obscurité, nous avons vécu dans l’ombre de la douleur, cherchant le sommeil tout en étant hantés par des images choquantes. Des parents tiennent leurs enfants avec anxiété, les serrant contre eux de peur qu’un jour ils ne connaissent l’indicible. Nos cœurs sont alourdis par les vies perdues, les bâtiments effondrés, les hôpitaux réduits en poussière. Pourtant, au milieu de cette tragédie, parmi les décombres ensanglantés, se dressent des leçons à absorber. Le peuple palestinien a payé de sa vie un enseignement coûteux, offrant ses enfants et sa famille en sacrifice pour transmettre des leçons que ni les écoles, ni les livres, ni les enseignants ne pourront jamais égaler.
Espoir au milieu de la tragédie
Grâce aux caméras des journalistes et des photographes, aux histoires capturées et aux vidéos en direct, se dessine un paysage contrasté où la vie s’entrelace avec la mort, où l’espoir s’unit à la tragédie. Nous observons des citoyens ayant perdu tous les membres de leur famille, accueillant les nouvelles déchirantes avec un sourire empreint de résilience et de détermination. Ils expriment qu’il est nécessaire de faire des sacrifices pour Gaza. Qui pourrait oublier le journaliste Wael Dahdouh, perdant toute sa famille et recevant l’information pendant son travail, se contentant simplement du mot « maalich » ? « Maalich » renferme tant de douleur silencieuse, mais dévoile aussi la résilience profonde du peuple et sa volonté inébranlable de tout sacrifier pour mettre fin aux crimes commis contre leur communauté. »Maalich » est devenu bien plus qu’un simple slogan. Alors que nombre d’entre nous se plaignent de trivialités dans leur quotidien, comme les embouteillages matinaux ou le manque d’un repas satisfaisant en rentrant chez eux, il est crucial d’internaliser le principe du « maalich » dans nos vies, ponctuées de hauts et de bas.
Ne pas tout prendre pour acquis
Nous avons été instruits sur les fondements de la loi internationale, les principes essentiels du journalisme, en louant certains médias comme des exemples à suivre, dépeints comme les gardiens des droits fondamentaux de l’humanité, défendant les causes humanitaires. Cependant, tout cela s’est avéré être une illusion. Des vies ont été consacrées à croire en des théories qui n’existent pas dans la réalité. Où sont passés ces médias, censés remplir leur rôle primordial de transmettre l’information de manière objective, sans désinformation ni propagande orientée ? Où est passée la justice internationale face aux crimes perpétrés à Gaza ? Où est passée l’humanité dans le massacre d’enfants, de femmes, d’innocents ? Ces questions laissent entrevoir un abîme entre les idéaux enseignés et la dure réalité, remettant en question notre foi en des institutions et des principes censés être les piliers de la civilisation moderne.
Tout peut basculer en quelques secondes ..
Les attaques sur Gaza ont enseigné une leçon poignante : le temps est d’une importance cruciale. En un battement de cœur, les rôles s’inversent, la stabilité vole en éclats, et la certitude s’efface. Rien n’est garanti, rien n’est éternel. Un témoignage déchirant partagé sur les réseaux sociaux résonne intensément : un homme ayant consacré trois décennies à construire sa maison, l’a vue disparaître en quelques secondes sous les bombardements.
Dans ces vidéos juxtaposant les vies d’influenceurs et de journalistes avant et après le conflit, la métamorphose est poignante. Jadis, on admirait les sourires éclatants d’accomplissement, de bonheur et de réussite. Désormais, ces mêmes visages affichent un sourire marqué par la résistance, teinté d’une lueur jaunie de chagrin. Les images d’autrefois présentaient des journalistes revêtant fièrement des vestes de presse et des blouses impeccables, maculées maintenant par les taches de sang et de poussière. Les vidéos en famille, autrefois joyeuses et partagées, se métamorphosent en portraits solitaires, soulignant l’impact dévastateur du conflit sur ces vies, transformant des moments collectifs en témoignages solennels de la douleur et de la perte.
Rien n’est garanti, rien n’est éternel!
Même si les attaques sur Gaza semblent être un sombre chapitre sans fin, il viendra un jour où les rôles seront inversés, où la résilience portera ses fruits, et où la vérité triomphera. « Palestine vivra, Plaestine vaincra »…
Ghada DHAOUADI