Le coronavirus, ce fléau mondial, semble s’éclipser peu à peu de nos conversations, de nos pensées et même de nos préoccupations quotidiennes. Des familles ont été déchirées, des proches chers ont été perdus, et des membres de nos communautés ont disparu à cause de cette pandémie. Le virus a brisé des liens familiaux et des amitiés, laissant derrière lui un sillage de deuil et de douleur. Les chiffres sont écoeurants : des millions de personnes ont succombé à cette maladie, des familles ont été endeuillées, des rêves ont été interrompus, et des vies ont été irrémédiablement changées. Après avoir été le protagoniste indésirable de nos vies pendant une période prolongée, il est devenu presque un membre banal de notre quotidien, un phénomène que l’on traite désormais avec une familiarité inattendue, presque comme une grippe saisonnière. Mais est-ce vraiment la fin ou un simple répit dans cette lutte acharnée contre un adversaire invisible ?
Le directeur général du Centre national de pharmacovigilance (CNPV) et membre du comité scientifique de lutte contre le coronavirus, Riadh Daghfous, a indiqué mercredi, que la situation épidémique en Tunisie est stable et qu’aucun nouveau variant du virus Covid-19, n’a été détecté.
D’un autre coté, Daghfous a indiqué, le 22 novembre 2023 dans une déclaration accordée à l’agence TAP, que le virus de la grippe H13n2 a été détecté, et qu’il n’est pas différent des types courants de virus grippaux, précisant qu’un seul cas d’infection par ce virus a été enregistré il y a 3 semaines.
Selon la même source, ce virus était apparu auparavant en Tunisie sans présenter de réel danger, soulignant l’ existence d’autres virus en Tunisie, qui ne se sont pas propagés et ne représentent aucun danger, comme le virus » SARS Cove « , et le virus de la » Bronchiolite « .
D’autre part, Daghfous a confirmé que la campagne de vaccination contre la grippe a enregistré certains progrès à l’heure actuelle, notant que plus de 24 mille personnes inscrites à la campagne de vaccination contre la grippe ont été vaccinées via la plateforme numérique EVAX.Il a reconnu le faible taux de vaccination contre le nouveau Coronavirus, dont le nombre des vaccinations réalisées par semaine à environ 20 vaccinations.
Daghfous a expliqué la faible demande de vaccination à plusieurs facteurs, dont les changements climatiques et la hausse des températures au cours de la dernière période. Dans le même contexte, le directeur général du CNPV et membre du Comité scientifique de lutte contre le Coronavirus a souligné la nécessité de poursuivre la campagne de vaccination, contre la grippe ou le virus Corona, en particulier pour les personnes âgées et atteintes des maladies chroniques. Et d’ajouter que malgré une baisse significative des infections au coronavirus et l’absence de détection de nouveaux variants, les citoyens doivent prendre les mesures préventives et se faire vacciner pour éviter toute éventuelle infection.
OMS : « La COVID-19 reste «une menace»
La COVID-19 reste « une menace », a affirmé le 21 novembre 2023 l’Organisation mondiale de la santé (OMS), quatre ans après l’apparition d’une maladie qui a fait des millions de victimes et ravagé l’économie mondiale, mais n’est plus vue comme une priorité, lit-on sur le site du journal « le devoir ».
« Ce virus, le SRAS-CoV-2, circule actuellement dans tous les pays et constitue toujours une menace », a mis en garde Maria Van Kerkhove, la scientifique de l’OMS chargée de piloter la lutte contre la pandémie. « Nous devons rester vigilants car le virus circule, évolue et change », a-t-elle insisté, lors d’un échange avec le public sur des réseaux sociaux. Maria Van Kerkhove a été l’un des visages de la bataille livrée par l’OMS contre la maladie. Elle est aujourd’hui directrice par intérim chargée de la préparation et la prévention des épidémies et pandémies, selon la même source.
Il est a mentionner qu’ il existe actuellement trois variants du virus de la COVID-19 (XBB.1.5, XXB.1.16 et EG.5) dits « d’intérêt », c’est-à-dire faisant l’objet d’une surveillance renforcée. Un quatrième (BA.2.86) doit venir se joindre à cette cohorte même s’il ne présente pas de gravité accrue de la maladie.
« Nous avons constaté une augmentation lente et régulière de sa détection dans le monde », a expliqué la docteure Van Kerkhove.
Rappelons que face à la pandémie de COVID, l’OMS avait déclaré une urgence de santé publique de portée internationale le 30 janvier 2020, son plus haut niveau d’alerte, finalement levée le 5 mai 2023. Outre les symptômes aigus et immédiats, l’OMS s’inquiète des effets à long terme causés par le virus, connus sous le nom de COVID de longue durée.
« Nous avons des preuves que la vaccination avec les vaccins Covid-19 réduit le risque » de Covid long, apande déclaré Maria Van Kerkhove. Elle a indiqué que 13,5 milliards de vaccins contre la COVID-19 ont été administrés dans le monde depuis les premières injections de la fin 2020. Elle a aussi encouragé les habitants de l’hémisphère nord, où l’hiver commence bientôt, à se faire vacciner contre la COVID et la grippe, lit-on sur le site susmentionné.
Ghada DHAOUADI