L’association Aswat Nissa a mis en exergue, dans ses réseaux sociaux, la précarité des ouvrières agricoles en Tunisie, et ce, en citant un nombre de chiffres et de donnés dévoilant la vulnérabilité de leur situation causée par certaines politiques et conditions injustes et éliminatoires. 

D’après Aswat Nissa, le taux de participation des ces femmes aux projets agricoles est de 3% seulement malgré qu’elles représentent 70% de la main d’œuvre dans ce domaine et en dépit du fait qu’elles produisent 80% de la production alimentaire totale. 

Dans le même contexte, les informations rendues publiques par Aswat Nissa indiquent qu’il s’agit d’une faible représentativité et d’un manque d’investissement au niveau de l’autonomisation des femmes travaillant dans le secteur agricole. Ce manque est le résultat de plus un facteur, notamment : l’inaccessibilité de ces femmes aux positions permettant de contrôler les ressources, les chances limitées et timides  au niveau de l’attribution des prêts et la non-participation au processus de la prise des décisions de production. 

Pour rappel, l’association Aswat Nissa a annoncé la semaine dernière la formation du mouvement « Femmes en révolte contre les politiques de marginalisation et d’exclusion ». 

Comprenant plus de 200 ouvrières travaillant dans le secteur agricole, ce mouvement vise à : consolider et promouvoir les droits des femmes dans le secteur agricole, renforcer la solidarité avec et entre elles et assurer une représentativité efficace et permettant de transmettre leur voix et leur position en ce qui concerne la prise de décisions relatives à leurs carrières et vies professionnelles. 

 

Rym CHAABANI