Par Samia HARRAR
C’était (presque) prévisible, pour ne pas dire attendu, que cette “trêve”, qui n’aura duré que sept jours, soit rompue, parce que l’entité sioniste refuse, le principe même d’un cesser le feu, fut-ce temporaire, de peur que le Hamas en profite pour recharger ses “batteries”.
Et s’organise, avec une longueur d’avance, pour parer aux opérations terrestres menées par Tsahal, dans ce qu’il reste de l’enclave palestinienne, quasi pulvérisée. Israël, bien évidemment, s’est empressé, tôt hier, avant l’achèvement de la trêve, d’annoncer la reprise des combats, en accusant le Hamas palestinien d’avoir “violé” la “pause humanitaire”, devant permettre de libérer le maximum d’otages, détenus à Gaza, en contrepartie de prionniers palestiniens. Il se trouve que cette “thèse”, qui ne tient pas la route parce que les Palestiniens de Gaza, réfugiés à Khan Younès, avaient déjà pu faire état de “tracts”, largués par avions, par Tsahal, les sommant de quitter l’endroit, qui allait être bombardé.
Une manière de forcer un “déplacement” de la population, que les Gazaouis, pour la plupart, refusent de toutes leurs forces, parce qu’ils savent pertinemment que ça sera un départ sans retour. Une autre “Nakba”, un autre exil forcé, qu’Israël cherche à provoquer depuis le 7 octobre, en opérant au génocide de toute une population, froidement et méticuleusement ; se sachant soutenu par son allié principal : les États-Unis, qui n’ont toujours pas, en dépit de la pression de la “rue”, sous leurs “cieux” même, et les exhortations à un cessez-le feu, durable et inconditionné, fait montre d’une quelconque volonté, de l’imposer pour mettre fin à l’hécatombe et au massacre des Palestiniens. Joe Biden, qui a fait, depuis, une manière de “rétropédalage” feutré, en se montrant, un “tantinet” plus critique, de l’entité sioniste, se garde bien, jusqu’à présent, de prononcer clairement, ces quelques mots qui peuvent arrêter le génocide : “cessez le feu”.
Maintenant, immédiatement, et sans plus attendre. C’est bien dommage pour lui, qu’il lègue à la postérité, quand bien même il atteindrait l’âge de Kissinger, le même visage obscur, et pas du tout avenant, de ceux qui acceptent, d’avoir les mains qui trempent dans le sang des innocents. Car, en refusant de “nommer” les choses, et en refusant d’appeler à un “cessez-le-feu”, il se montre complice des crimes de guerre et crimes contre l’humanité, commis par Israël sur les Palestiniens. Et sortira ainsi, par la “petite porte”. Sans honneur et sans dignité. Ce n’est pas comme cela, qu’il obtiendra sa réélection si c’est cela le “moteur” qui l’anime. Si le “pouvoir” rend fou ? A tout le moins, il rend aveugle et sourd ceux qui en usent et en abusent. Mais tout à une fin…