Dans son studio, Cynda Chakroun peint des tableaux inspirés des fragments de vie qui l’entourent. Cette artiste autodidacte aime s’imprégner des jeux de lumière, observer les couleurs, les visages, les textures. Sensible à son environnement, cette jeune artiste a le souhait de transmettre des émotions à travers ses toiles. Elle s’amuse des couleurs, des formes et des techniques. « J’ai découvert la peinture durant une convalescence à domicile suite à un accident de route. La peinture est devenue un moyen d’évasion et de guérison psychologique, m’aidant à surmonter les conséquences de l’accident. Plus tard, elle est devenue un refuge contre le stress du travail. Mon intérêt pour la peinture a commencé juste après, lorsque je me suis jointe au club « les Monartiennes », un groupe de femmes passionnées par cet art. Inspirée par les visages expressifs et marquants de ces femmes, j’ai exploré différents styles, notamment l’acrylique et la peinture à l’huile. J’ai même expérimenté leur combinaison pour créer des effets uniques. La peinture continue d’être une source d’inspiration et d’épanouissement dans ma vie. »
Cynda a toujours eu un intérêt pour l’art. Elle se souvient d’ailleurs de ses premiers coups de crayon à l’âge de trois ans, de ses premiers dessins et de ses cours d’arts plastiques à l’école. « Chaque œuvre a une raison d’être là; c’est la philosophie qui sous-tend d’ailleurs son travail. Habituellement, le sujet doit me parler par un vécu, un souvenir ou tout simplement par un coup de cœur. Il est important que mon travail respecte les règles de l’art, la technique et l’équilibre chromatique. Un bon équilibre entre créativité spontanée et rigueur technique est nécessaire. Mon but est que, malgré le temps et les années, mes tableaux, peu importe les modes, passent à travers le temps et soient toujours autant appréciés. »
Ce qui l’inspire ce sont d’abord les couleurs. Le sujet vient en second lieu. Elle choisit sa composition selon le format du support. Ensuite, je compose, je déforme, j’invente mon tableau selon ma créativité. Au départ, il y a le dessin, la composition, puis se décide le choix de l’ambiance. À partir de cette précision s’ajoutent les ombres et la lumière.
L’artiste ne compte pas ses heures, mais peut aisément passer douze heures par jour à peindre. «Chaque œuvre demande du temps, chaque œuvre mérite du temps. Toujours en quête de nouvelles textures, elle découvre que son travail touche un public. « J’ai commencé à remarquer que certaines personnes trouvaient également une valeur pour elles-mêmes dans mon travail. » Au gré de son évolution dans le monde des artistes, Cynda a trouvé sa mission, sa récompense. Elle a brillé en prenant part à deux expositions collectives des monartiennes . Quelques-unes de ses œuvres créées au cours des deux dernières années sont actuellement réunies dans une exposition au golf de Soukra. Cynda prépare également d’autres expositions et voudrait aller au bout de ses intentions
Kamel BOUAOUINA