Stade Hamadi Agrebi de Radès. Beau temps. Pelouse dans un état assez satisfaisant. Public assez nombreux. Arbitrage de Haythem Guirat
Joueur averti
Aman Allah Memmiche (côté espérantiste)
Buts de
Oussama Bouguerra (16′) pour l’EST
Formations :
EST : Aman Allah Memmiche, Mohamed Ben Ali, Mohamed Amine Ben Hmida, Mohamed Amine Tougaï, Yassine Meriah, Ghaïlène Chaalali, Zakaria El Ayeb (Kebba Sowe), Houssem Tka, Oussama Bouguerra (Ghaïth Ouahabi), Yan Sasse (Youssouf Oumarou), Rodrigo Rodriguez
CSS : Sabri Ben Hassen, Khaled Hammami (Koffi Kouame), Mohamed Aziz Saïhi, Mohamed Nasraoui, Alaa Ghram, Chadi Hammami (Stéphane Gnaly), Moussa Conté, Fodé Camara (Achraf Habassi), Youssef Becha, Baraket Hmidi (Firas Ifia), Hazem Haj Hassen (Deby Berenger)
La 60ème édition du clasico entre l’Espérance Sportive de Tunis et le Club Sportif Sfaxien, soit deux équipes qui ont assuré leur qualification au Play-off, revêtait un intérêt particulier pour les deux protagonistes. Non pas seulement concernant l’octroi des points du bonus, mais aussi pour rassurer leur public respectif après le visage pas trop convaincant affiché par l’ensemble espérantiste lors de ses deux dernières sorties en Ligue Africaine des Champions et celui pâle du CSS au cours de trois derniers matches amicaux contre, successivement, le Club Athlétique Bizertin, le Stade Tunisien et l’Avenir Sportif Soliman. Les deux équipes n’avaient donc pas de de droit à l’erreur en dépit des nombreuses absences déplorées dans leurs rangs.
Partant de ces considérations les deux équipes ont abordé les débats avec prudence, notamment durant les dix premières minutes ayant servi de round d’observation qui aurait pu apporter du nouveau pour le CSS suite à une erreur d’appréciation de l’entrejeu espérantiste, erreur sous forme d’une mauvaise passe interceptée par Youssef Becha, lequel perçant par le centre vers la cage de Memmiche contrôla mal sa balle ce qui a permis à Tka d’éloigner in extremis le danger (2′). Passé ce round d’observation, l’Espérance a pris le match en main pour menacer sérieusement la cage sfaxienne, grâce à sa mainmise au niveau du milieu du terrain, rendue possible par le retour réussi de Ghaïlène Chaalali et à l’abattage de Seifeddine Taka, au four et au moulin. Une domination qui a failli donner ses fruits, notamment à la 12′ qui vit Mohamed Nasraoui sauver de justesse une incursion sur le côté droit de Tka. Mais ce n’est que partie remise puisque les protégés de Tarak Thabet vont concrétiser leur ascendant suite à une attaque, toujours sur le couloir droit, quand Mohamed Ben Ali a remis en retrait pour trouver à la réception Bouguerra libre de toute surveillance pour loger le ballon au fond des filets sfaxiens (16′).
Un niveau tout juste moyen
Ce but eut pour effet de donner plus de vitalité au jeu sfaxien, jusque-là lent et amorphe. En effet, le CSS, qui était recroquevillé en défense, est sortit peu à peu de sa torpeur pour aller de l’avant ce qui conféra à la rencontre un meilleur rythme. Mais les essais sfaxiens ont été infructueux, à l’exception de l’infiltration sur le couloir gauche espérantiste de Chadi Hammami ponctuée par une remis en demi volée que reprit Fodé Camara à côté (22). Le CSS s’est vu offrir une deuxième occasion pour remettre les pendules à l’heure par Becha dont le tir mou a été facilement capté par Memmiche (29′).
En seconde mi-temps, le jeu s’anima davantage de part et d’autre avec cependant des hauts et de bas. Les attaques des uns et des autres furent plus relativement plus incisives, mais ce sont les essais de l’Espérance qui allaient s’avérer les plus dangereux, plus particulièrement à la 63′ sur une incursion de Bouguerra du côté droit dont le tir dans la foulée passa à côté du deuxième poteau et à la 65′ qui a failli amener le deuxième but de l’Espérance par Tka dont le tir à bout portant obligera le gardien Ben Hassen à se déployer à fond et repousser le cuir en corner. Le même Ben Hassen effaça de nouveau un but tout fait en repoussant un tir en force de Sasse avant que Nasraoui ne dégage la balle en corner (78). Entretemps, le CSS tenta de revenir au score, mais de façon désordonnée ce qui facilita la tâche de l’arrière garde adverse. Jouant le tout pour le tout, Nabil Kouki a procédé à des changements dont le but de renforcer son attaque en remplaçant des milieux de terrains par des attaquants, mais ces changements n’ont pas eu l’effet escompté et c’est sur le score de (1-0) que s’acheva un clasico de niveau tout juste moyen. Avec cette 4ème défaite de la saison, le CSS devrait se contenter d’un seul point de bonus alors que les trois points revenant au leader du groupe sont désormais en jeu entre l’EST et l’US Monastirienne.
Ameur KERKENNI