La demande tendant à prononcer la libération de la présidente du parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, écrouée depuis le 3 octobre dernier, a été rejetée, a annoncé son collectif de défense lors d’une conférence de presse tenue, jeudi, au siège du parti.
Selon Karim Krifa, membre du collectif de défense, « le doyen des juges d’instruction n’a pas donné suite à la demande de libération présentée par la défense ». Il a ajouté que le fait de n’avoir pas statué sur la demande de libération dans les délais prévus à l’article 87 du code de procédure pénale vaut, de fait et de droit, un refus implicite ».
Vendredi dernier, le collectif de défense de Abir Moussi a annoncé avoir déposé auprès du doyen des juges d’instruction près le tribunal de première instance de Tunisie, une demande de libération apposée et signée par des membres du « comité de défense » de « la défense » de Moussi, officiellement mandatée par l’ordre national des avocats de la Tunisie (ONAT) présidé par le bâtonnier, Hatem Meziou.
Me Krifa a ajouté que la demande présentée par le comité de défense de l’ordre des avocats a été étudiée sous tous ses aspects, mais le doyen des juges d’instruction n’a pas pris de décision à ce sujet.
Pour rappel, Moussi a été arrêtée le 3 octobre dernier devant le bureau d’ordre du palais présidentiel à Carthage, alors qu’elle s’apprêtait à déposer une plainte contre la publication des décrets régissant les élections locales. Selon les avocats de la défense, la présidente du PDL est accusé de plusieurs griefs. Dans son dossier, il est question « d’attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement », « d’incitation des citoyens à s’armer les uns contre les autres » et « de provocation de désordre sur le territoire tunisien ».