Le rêve intrigue, il inquiète, il fascine… Pourtant, il s’explique de façon rationnelle. Quand survient-il ? Que se passe-t-il dans le cerveau lorsque l’on rêve ? Peut-on contrôler le contenu de nos songes ?Comment et quand rêve-t-on? Comment mieux se souvenir de ses rêves? Que faire si les mauvais rêves ou les cauchemars vous dérangent? Les explications de Sami Attia, coach de vie et spécialiste en analyse des rêves.
Le Temps.news : Est-ce que tu peux donner une première clé pour comprendre nos rêves ? Est-ce que comprendre les rêves est facile et à la portée de tout le monde ?
Sami Attia : La clé essentielle pour l’interprétation des rêves, c’est incontestablement l’intuition.La grand-mère qui décode les rêves de ses petits-enfants, les sages de village qui éclairent leur communauté et même les figures historiques et religieuses, telles que le prophète Joseph ou le prophète Mohamed, s’en remettaient à leur intuition, sans jamais avoir fréquenté d’école d’interprétation des rêves ou lu les travaux de Freud ou de Jung. Leur guide était leur intuition.De nos jours, l’interprétation des rêves prend une place importante dans les études de psychanalyse, et il existe des écoles et des formations, comme l’École Internationale des Rêves au Canada dont j’ai suivi les enseignements, qui valorisent toujours l’intuition comme outil principal.Est-ce que comprendre les rêves est à la portée de tout le monde ? Je crois fermement que oui. Je pars du principe que tout le monde rêve, tout le monde a une intuition, alors tout le monde est capable d’interpréter ses rêves… à condition de le vouloir et d’y consacrer l’attention et le temps nécessaires.
Par la suite, il est évident que le rêve a son propre langage et unique à chaque rêveur, un peu comme une langue étrangère avec ses règles, sa logique, sa grammaire et ses subtilités. Il s’agit de l’apprendre pas à pas, jusqu’à ce qu’on puisse ‘parler’ le rêve et ainsi, faire parler ses rêves.
Les rêves ont un langage essentiellement symbolique. Est-il possible d’établir une classification de ces symboles ou varie-t-elle en fonction du rêveur ?
Merci pour cette question, elle va me permettre de mettre en lumière un aspect crucial du langage des rêves. Les rêves communiquent principalement à travers des métaphores, des symboles et surtout des sentiments. Un élément fondamental pour une analyse ou une interprétation sérieuse.Contrairement à ce que véhiculent les dictionnaires des rêves qui sont à mon humble avis pas plus que de simples ornements de bibliothèque, les symboles considérés seuls n’ont presque pas la moindre signification. Car leur signification varie d’une culture à l’autre, et même d’une personne à l’autre.
Par exemple, une croix gammée est un symbole sacré en Orient, tandis qu’en Occident, elle évoque des souvenirs douloureux. De même, la couleur symbolisant le deuil diffère d’un pays à l’autre – noir dans les pays arabes ou méditerranéens, bleu en Iran, et blanc en Chine où la robe de mariée est de couleur rouge… Il est clair que la section des couleurs des dictionnaires des symboles ne peut donner d’interprétation qui convienne à toutes ces personnes de différentes cultures.Prenons l’exemple de la piscine. Pour certaines personnes une piscine est symbole de luxe, pour d’autres personnes c’est un symbole de joie, de relaxation, de vacances… Pour quelqu’un qui s’est noyé dans une piscine quand il était enfant, c’est un symbole traumatisant, qui lui rappelle une de ses plus grandes peurs, la peur de perdre pied ou la peur de mourir.
Dans son rêve, la personne peut aussi par la suite surmonter sa peur, plonger et en ressortir pleine d’assurance et cela reflète sa capacité à affronter ses peurs et à les dépasser. Et nous voyons comment avec la lecture du symbole on fait un arrêt sur image qui ne dit pas grand-chose sur le film et qu’il fallait pour cela tenir compte d’un élément plus important et qui est: le sentiment vécu. En somme, c’est comme si chacun avait son propre dictionnaire des symboles. Avec cet exemple, je pense que l’on peut apprécier d’une façon simplifiée le langage métaphorique du rêve.Il est clair que les scénaristes de nos escapades oniriques ne manquent pas d’imagination et de créativité pour nous faire passer des messages profonds et personnels.
Quels sont les symboles et les thèmes qui reviennent le plus souvent dans les rêves ?
En ce qui concerne les symboles récurrents dans les rêves, il y a effectivement certains classiques: rêver de perdre ses dents, de voler, de se retrouver nu en public, tomber dans le vide ou d’être devant une copie blanche lors d’un examen, sont des thèmes souvent rencontrés. Ces symboles récurrents reflètent des expériences communes dans nos vies, mais il est crucial de se rappeler que leur interprétation varie d’une personne à l’autre, en fonction des émotions ressenties, du contexte et du scénario complet du rêve.
Cependant, en séance, les clients arrivent le plus souvent avec des rêves beaucoup plus complexes et riches, parfois comparables à des scénarios de films à la Marvel ou Bollywoodiens. Après le travail d’analyse, ces rêves qu’ils qualifient de ‘bizarres’, ouvrent la porte souvent à de l’apaisement et à une compréhension éclairée de leurs expériences oniriques.
Nos rêves ont-ils un sens caché?
Effectivement, les rêves peuvent renfermer une multitude de sens cachés. Si vous voulez, un rêve est comme un diamant aux multiples facettes, avec une variété de reflets et de couleurs. En tant que consultant en analyses des rêves, mon rôle est d’aider le rêveur à polir ces facettes pour révéler les sens, fonctions et messages cachés de son diamant.
Les rêves ont souvent joué un rôle crucial dans l’inspiration de solutions créatives et des découvertes majeures. Prenons l’exemple d’Elias Howe, qui a été visité dans un rêve par des indigènes qui lui ont inspiré le mécanisme de la machine à coudre. Paul McCartney, a été visité par sa mère décédée et lui a inspiré la chanson Let It Be. La mélodie de Yesterday lui est également venue pendant son sommeil. Cette source d’inspiration onirique se retrouve chez d’autres artistes tels que John Lennon ou Mozart, ainsi que chez des écrivains à l’origine d’œuvres célèbres comme Frankenstein ou Harry Potter.Sans oublier le sens prémonitoire de certains rêves. Deux exemples similaires que je trouve particulièrement saisissants: le premier est celui d’une femme qui rêve d’un lion sortir de son ventre et d’autres lions se prosterner devant lui. C’est le rêve de la mère d’El Mansour, fondateur de la dynastie des abbassides. Le lion, symbole du pouvoir et de la royauté. Le deuxième est celui d’une autre femme qui voit en rêve la planète Jupiter sortir de son ventre et répandre sa lumière sur toute l’Égypte. C’est le rêve de la mère de l’Imam Al-Shafi’i qui prend tout son sens lorsque l’on sait que la planète Jupiter est associée à la sagesse, la connaissance et la moralité, et la lumière reflétant l’impact profond de son fils sur la pensée et la spiritualité.
Les rêves occupent également une place importante dans la spiritualité. C’est comme si les rêves étaient une porte ouverte sur le monde spirituel… Les exemples sont nombreux, que ce soit dans la bible avec le rêve de Jacob et son échelle céleste, ou Buddha qui a rêvé de la roue de la vie (la Samsara), les rêves de certains soufis qui sont de vrais chef d’œuvre d’expériences spirituelles ou monsieur et madame tout le monde qui rêvent de connexion avec l’univers, ou Dieu, ou Jésus ou le prophète, ou d’une visite à la Mecque, de certains versets du Coran ou du son apaisant d’un appel à la prière Al Adhan…Les rêves jouent aussi un rôle essentiel dans la spiritualité, agissant comme une fenêtre sur le monde spirituel. Et les exemples sont nombreux à travers les différentes cultures et croyances : dans la Bible, il y a le rêve de Jacob et son échelle céleste ; dans le bouddhisme, le rêve de Bouddha de la roue de la vie (Samsara) ; dans le soufisme où les rêves de certains maîtres sont de vrais chef d’œuvre d’expériences spirituelles. De même, des personnes de toutes croyances et de tous horizons qui rapportent des rêves apaisants de connexion avec l’univers, avec Dieu, Jésus, le prophète, ou vivent des expériences marquantes telles que la visite de la Mecque, l’écoute de versets du Coran, ou l’écho d’un Adhan…
D’ailleurs, c’est un exemple fascinant dans l’Islam est la révélation du texte d’El Adhan, à travers un rêve. Abdullah Ibn Zeyd, un compagnon du prophète, a rêvé du texte exact de l’Adhan… et Oumar fit exactement le même rêve. Cette coïncidence valida le message divin pour le choix du Adhan comme appel à la prière dans la religion musulmane.En résumé, les rêves sont une fenêtre ouverte sur des dimensions cachées de notre conscience, offrant des messages qui peuvent être à la fois énigmatiques et profondément révélateurs.
À quel moment du sommeil le rêve apparaît-il ?
En fait, la nuit on ne dort pas d’un trait, mais on fait plusieurs cycles de sommeil d’une heure et demi à peu près.Si vous faites une recherche sur internet, vous allez trouver que nous rêvons pendant la phase appelée le sommeil paradoxal. C’est la dernière phase d’un cycle de sommeil et dont la longueur varie de quelques minutes pour le premier cycle de la nuit et qui va jusqu’à 45 minutes pendant le dernier cycle du matin.Le sommeil paradoxal est ainsi nommé parce que, malgré notre état de sommeil, notre cerveau est assez actif, d’où le paradoxe. C’est pourquoi les rêves de fin de nuit sont souvent plus longs et plus faciles à mémoriser, grâce à cette activité cérébrale accrue.Cependant, selon d’autres écoles auxquelles j’adhère, nous commençons à rêver dès que nous fermons les yeux. Ces rêves sont plus difficiles à mémoriser malgré qu’ils peuvent être extrêmement importants, même s’ils sont courts. Parfois, nous sommes réveillés immédiatement après ces rêves, ce qui suggère que leur message est urgent et mérite d’être noté.Cela indique que les rêves peuvent survenir à tout moment du sommeil, c’est juste que notre capacité à s’en rappeler diffère d’un moment à un autre.
Sommes-nous tous égaux face aux rêves ?
Voilà une question qui peut être très profonde voire multidimensionnelle.On dit que les rêves sont le reflet du rêveur, ainsi si le rêveur est une personne très mentale, cartésienne, voir compliquée, elle va faire des rêves très complexes voir fatigants. À l’inverse, des personnes cultivant un équilibre entre le physique, le mental, l’émotionnel et le spirituel ont tendance à faire des rêves plus équilibrés et enrichissants. Je pense à deux amis en particulier, très spirituels et avec une belle hygiène de vie, dont les rêves sont d’une qualité spirituelle et poétique exceptionnelle.La différence majeure entre les individus face aux rêves réside dans leur degré de conscience et d’ouverture d’esprit. Certaines personnes ne sont pas prêtes à entendre certains messages ou à vivre certaines expériences oniriques.Par exemple, les rêves du prophète Mohamed, qui ont joué un rôle clé dans sa mission, ont évolué de rêves symboliques à des visions prémonitoires claires, appelées Rou’ya. Le prophète rêva aussi de la victoire de la bataille de Badr, ce qui renforça le moral de son armée. Par la suite dans sourate Al-Anfal, Dieu lui expliqua pourquoi il ne lui avait pas révélé le vrai nombre de l’armée ennemie.De même, les dirigeants tels que les présidents ou les rois ont souvent des rêves qui dépassent le cadre personnel pour toucher leur communauté ou leur mission. Cela est illustré par le rêve du Pharaon qui a vu sept vaches maigres suivies de sept vaches grasses, symbolisant les années de famine et d’abondance, ainsi que par le rêve de Martin Luther King, où il a vu des blancs et des noirs marcher côte à côte, vision qui est devenue emblématique de la lutte pour l’égalité.Ces exemples illustrent que nous ne sommes pas tous égaux face aux rêves. La portée et la nature évolutive de nos rêves varient énormément, reflétant à la fois notre individualité et notre connexion aux autres. Nous rêvons nous-mêmes et aussi pour les autres, créant un tissu de rêves qui relie nos expériences individuelles à des réalités plus larges.
À quel moment du sommeil le rêve apparaît-il ?
En fait, la nuit on ne dort pas d’un trait, mais on fait plusieurs cycles de sommeil d’une heure et demi à peu près.Si vous faites une recherche sur internet, vous allez trouver que nous rêvons pendant la phase appelée le sommeil paradoxal. C’est la dernière phase d’un cycle de sommeil et dont la longueur varie de quelques minutes pour le premier cycle de la nuit et qui va jusqu’à 45 minutes pendant le dernier cycle du matin.
Le sommeil paradoxal est ainsi nommé parce que, malgré notre état de sommeil, notre cerveau est assez actif, d’où le paradoxe. C’est pourquoi les rêves de fin de nuit sont souvent plus longs et plus faciles à mémoriser, grâce à cette activité cérébrale accrue.Cependant, selon d’autres écoles auxquelles j’adhère, nous commençons à rêver dès que nous fermons les yeux. Ces rêves sont plus difficiles à mémoriser malgré qu’ils peuvent être extrêmement importants, même s’ils sont courts. Parfois, nous sommes réveillés immédiatement après ces rêves, ce qui suggère que leur message est urgent et mérite d’être noté.Cela indique que les rêves peuvent survenir à tout moment du sommeil, c’est juste que notre capacité à s’en rappeler diffère d’un moment à un autre.
Peut-on contrôler ses rêves ?
Le contrôle des rêves est vraiment un thème tendance de nos jours, avec un regain d’intérêt pour des techniques anciennes. La plus connue, c’est celle des rêves lucides. Cela implique de devenir conscient pendant le rêve pour y agir volontairement. Imaginez, vous rêvez et soudain, vous réalisez que vous êtes dans un rêve. L’idée, c’est de cultiver cette prise de conscience pour interagir activement avec le rêve.Il y a même un film, Inception avec Leonardo DiCaprio, qui met en scène cette technique d’une façon spectaculaire. C’est un peu exagéré, mais qui reste possible. Personnellement, j’ai expérimenté les rêves lucides de façon volontaire et involontaire, mais je préfère une autre approche qui consiste à orienter ses rêves afin de collaborer avec, plutôt que de les contrôler. Cette méthode consiste à formuler des intentions ou des questions avant de dormir, dans le but de recevoir des réponses ou des guidances dans les rêves. C’est une pratique ancienne, présente dans plusieurs cultures, y compris la culture musulmane avec l’esti’khara, où l’on fait une demande dans une prière pour obtenir des réponses nocturnes. Je connais beaucoup de personnes qui pratiquent ce rituel et qui suivent les messages reçus sans qu’ils ne soient experts en analyses des rêves mais juste en faisant confiance à leur intuition et surtout à l’émotion ressentie dans le rêve.L’adage que la nuit porte conseil et que l’on trouve la réponse à une problématique pendant la douche du matin n’est pas le fruit du hasard.
On peut appliquer cette technique simplement, en formulant des intentions avant de s’endormir, comme :
Cette nuit je vois si tel choix est bon pour moi.
Cette nuit je trouve une solution pour telle question ou tel problème
Cette nuit je développe ma créativité
Cette nuit je fais la paix avec telle personne.
Cette nuit je vois comment je peux apaiser mes peurs et mes phobies
Essayez, vous n’avez rien à perdre, c’est gratuit.
Qu’est-ce qu’un cauchemar ? Quel conseil pourrais-tu donner pour arrêter de faire des cauchemars ?
Un cauchemar est tout simplement un rêve qui n’a pas de happy end, accompagné de sentiments désagréables. Mais souvenez-vous, les rêves sont là pour nous aider et non pour nous nuire. y compris les cauchemars qui sont utiles pour notre équilibre psychique et émotionnel, comme un moyen pour évacuer des peurs ou des tensions refoulées : l’exemple classique d’un étudiant rêvant d’une copie blanche avant un examen est typiquement un rêve compensatoire.Les cauchemars peuvent également nous avertir d’éventuels dangers: exemple un cadre rêvant de l’incendie du réseau informatique de son entreprise vient l’avertir d’un potentiel burnout.Si vous avez des cauchemars récurrents, l’idéal serait de consulter un spécialiste en analyse de rêves pour en comprendre le sens. Cette démarche peut aider à arrêter l’insistance de ce courrier onirique désagréable.
Une autre méthode, plus accessible, consiste à réécrire la fin de votre cauchemar. Transformez la scène finale en une issue positive, en mobilisant vos ressources intérieures. Relire cette version modifiée avant de dormir peut aider à influencer positivement vos rêves.Cette approche est particulièrement efficace avec les enfants, qui sont souvent confrontés à des peurs liées à leur quotidien : pression scolaire, problèmes familiaux, etc. Je sais que ce n’est pas facile pour certains parents. Il est important que l’enfant se sente écouté et accueilli avec ses peurs pour ne pas les refouler encore une fois. Parfois rien que le fait de raconter son rêve sans jugement permet à l’enfant de dépasser ses cauchemars. Ensuite, demandez-lui d’imaginer un héros de bande dessinée qui pourrait lui venir en aide dans son rêve ou lui transmettre ses super pouvoirs.
La première chose, c’est d’écouter attentivement votre enfant raconter son cauchemar, sans l’interrompre, ni juger ses peurs ou essayer de les minimiser. Parfois, le simple fait de partager leur rêve et de se sentir accueilli peut aider l’enfant à surmonter ses cauchemars. Ensuite, encouragez-le à imaginer un héros de bande dessinée venant à son aide ou lui transmettre son super pouvoir. Cette technique, bien que simple, peut s’avérer très efficace pour apaiser les peurs nocturnes de votre enfant.
Vous est-il déjà arrivé de guérir un mal physique par l’interprétation d’un rêve ?
Le lien entre les rêves et la guérison physique est fascinant et souvent négligé dans notre société moderne, où les solutions simples et naturelles sont parfois mises de côté. Durant le sommeil, non seulement notre corps se régénère, mais nos rêves peuvent aussi nous donner des indications sur notre état physique.Historiquement, du temps des Grecs, ou des Égyptiens, ou dans certaines parties de l’Extrême-Orient, il existait des sortes de cliniques du sommeil que l’on appelle des ‘incubateurs oniriques’. Les patients participaient à des retraites de sommeil et leurs rêves étaient interprétés comme des messages de guérison. Au Tibet, selon l’heure et le type des rêves, les moines établissent un diagnostic précis de la santé physique du rêveur.Aujourd’hui, malgré l’utilisation des rêves en accompagnement thérapeutique pour des maux psychiques, il est aussi possible de traiter et diagnostiquer des maux physiques insoupçonnés.Je vous cite l’exemple d’une jeune femme ayant des troubles de cycles après l’arrêt de la contraception, dans l’espoir de concevoir. Malgré de nombreux tests et traitements, son cycle restait irrégulier voire inexistant. Elle a rêvé à deux reprises que son gynécologue lui disait qu’elle n’avait aucun problème physique. L’analyse d’un rêve ultérieur a révélé qu’elle n’avait pas fait le deuil d’un avortement passé, ce qui affectait inconsciemment son cycle. Après avoir travaillé sur ce deuil, son cycle est revenu à la normale. J’ai aussi accompagné une brillante demoiselle souffrant d’hyperventilation et qui refusait les traitements médicaux classiques. En raison de son état de stress, les méthodes traditionnelles comme la visualisation ou l’hypnose étaient inadéquates. Grâce à l’interprétation de ses rêves, elle a pu identifier les causes sous-jacentes de son malaise et les aspects de sa vie à intégrer pour surmonter ses crises. Après quelques séances centrées sur ses rêves, elle a retrouvé une vie normale et l’hyperventilation est devenue un lointain souvenir.Ces expériences montrent que les rêves peuvent être un outil puissant pour dévoiler et traiter des problèmes physiques, complémentairement aux approches médicales traditionnelles.
Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui ne se souvient jamais de ses rêves ?
C’est la question qui revient souvent car beaucoup de personnes pensent qu’ils ne rêvent pas ou ont du mal à se rappeler de leurs rêves. Dans mon ebook Le Chemin des Rêves, en téléchargement libre sur mon site, je partage une panoplie de techniques et d’astuces pour se souvenir de ses rêves et les capturer dans un journal.
Le premier conseil est de déclarer clairement l’intention de se souvenir de vos rêves, que ce soit le jour ou avant de dormir. Car la première raison pour laquelle on oublie nos rêves c’est le manque d’intérêts envers notre vie onirique, du coup notre cerveau les écarte.
Le deuxième conseil serait de se documenter sur les rêves afin de raviver votre intérêt. Les rêves offrent une fenêtre sur nos émotions, un moyen de connecter le conscient à l’inconscient, stimuler la créativité, et peuvent même apporter des solutions ou des avertissements.
Le troisième conseil, c’est qu’au réveil vous restiez au lit, les yeux fermés, en gardant la même position. Cela aide à conserver la mémoire corporelle du rêve. Ensuite, essayez de vous rappeler la dernière image ou sensation du rêve et remontez progressivement jusqu’à votre premier souvenir. Une fois arrivé au premier souvenir, reconstituer le rêve dans le sens chronologique dans un journal des rêves.
Pour plus de conseils et d’astuces, je vous invite à télécharger l’ ebook sur mon site www.samiattia.com
Interview réalisée par Kamel BOUAOUINA