Des années d’efforts, de rêves et de sacrifices marquent le parcours des jeunes diplômés. Malheureusement, certains se retrouvent confrontés aux défis du pays qui les retiennent, créant un écart significatif entre leurs ambitions et la réalité. L’idée de partir à l’étranger germe dans toutes les têtes, mais les moyens financiers font souvent obstacle. Les millions de dollars ou euros nécessaires pour obtenir un nouveau diplôme ou simplement voyager et décrocher un emploi semblent inaccessibles pour beaucoup. C’est un dilemme bien connu : entre les aspirations élevées et les barrières financières, la route vers l’étranger peut sembler infranchissable.

Cependant, dans ce contexte, des initiatives émergent pour soutenir les jeunes diplômés, qui, une fois leurs études terminées, se retrouvent parfois plongés dans la dépression en raison des attentes élevées qui ne se réalisent pas dans leur pays d’origine. Ces initiatives offrent une lueur d’espoir, encourageant un nouveau chapitre et ouvrant des portes vers un avenir professionnel international.

Accord pour des stages en Suisse pour 200 jeunes diplômés

Un accord de partenariat relatif au lancement et à la mise en œuvre du programme « Perspectives » sur l’impulsion de la migration circulaire et s’étalant jusqu’en 2026 a été signé, le 19 janvier 2024, au siège du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle par le chef du cabinet du ministère de l’Emploi, Abdelkader Jamali, et l’ambassadeur de Suisse en Tunisie, Joseph Ringli.

Jamali a indiqué dans une déclaration aux médias à cette occasion que la partie suisse fournira, dans le cadre de ce programme, un financement sous forme de don d’une valeur de 4 millions de francs suisses (environ 13,5 millions de dinars) pour permettre à 200 jeunes Tunisiens titulaires d’un diplôme de formation professionnelle ou d’un diplôme universitaire d’effectuer un stage professionnel dans une entreprise suisse.
Il a ajouté que cette formation, qu’abritera la Suisse, s’étalera sur une période pouvant aller jusqu’à 18 mois, et aidera les stagiaires, après leur retour en Tunisie, à s’intégrer au marché de l’emploi et à travailler avec des entreprises Suisses ou étrangères actives en Tunisie, ou de lancer leurs propres projets, lit-on sur le site de l’Agence TAP.

Selon Jamali, le projet « Perspectives » permettra également de bénéficier des compétences des tunisiens résidant à l’étranger et de leur expériences en les encourageant et les accompagnant à créer des projets en Tunisie et à transférer les compétences qu’ils ont acquises à l’étranger pour contribuer au développement de l’économie tunisienne et à la création d’emplois en Tunisie.

De son côté, Fabrizio Poretti, directeur de la coopération à l’ambassade de Suisse en Tunisie, a souligné dans une déclaration à l’agence TAP que la durée des stages variera en fonction des spécialités professionnelles et des besoins des entreprises économiques en Suisse, à condition que la durée maximale n’excède pas 18 mois sur le territoire suisse. Les stages seront rémunérés conformément au droit du travail suisse, a-t-il ajouté, selon la même source.

Ghada DHAOUADI