À l’occasion de la Journée mondiale des avocats en danger, la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme (LTDH), l’association Damj, l’association Awledna, l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et l’association Génération contre la marginalisation (GAM) ont annoncé le lancement d’une campagne intitulée « Avocats et Avocates sous surveillance ». 

Dans le cadre de cette campagne, l’accent a été mis sur des cas d’avocats tunisiens qui font l’objet de poursuites judiciaires et qui sont connus pour leur adhésion dans la défense de certains détenus politiques. 
Dans ce contexte, les associations et les organisations ayant organisé cette campagne ont cité un certain nombre d’avocats, comme Ayachi Hammami, Islem Hamza et Hammadi Henchiri, sur les réseaux sociaux et leurs sites officiels. 
« Mon engagement dans la défense des militants d’opinion et des activistes était la principale raison pour laquelle toutes les procédures judiciaires ont été lancées à mon encontre », indique une partie du message de l’avocate Islem Hamza publiée sur la page officielle de la LTDH. 
D’autre part, l’avocat Hammadi Henchiri a mentionné, dans sa propre note rendue publique dans le cadre de la même campagne, que les avocats ressentent , dans le contexte actuel, lors de l’exercice quotidien de leur profession une certaine volonté visant à réduire le rôle de la défense. Et d’ajouter : « La présence des avocats au moment de l’arrestation est devenue de plus en plus remise en question ». 
« Il s’agit d’affaires d’opinion publique par excellence qui reflètent le traitement gouvernemental à l’encontre de l’opposition et aux voix libre », lit-on notamment dans la note de l’avocat Ayachi Hammami. 
Il convient de mentionner à cet égard que la Journée mondiale des avocats en danger se tient le 24 janvier de chaque année depuis l’année 2009 dans divers pays à travers le monde. Cette mobilisation annuelle vise à attirer l’attention de la communauté internationale, la société civile et des pouvoirs publics sur la situation des avocats menacés à cause de l’exercice de leur profession. 
Rym CHAABANI