Les chorales inclusives se sont construites en cheminant, en cherchant des adaptations possibles pour faciliter le chant auprès de personnes en situation de handicap. L’Association des Parents et Amis des Handicapés Tunisiens  ne cesse d’intégrer ses jeunes socialement mais aussi culturellement. Ce qui leur évitera l’exclusion ou la marginalité.

Des chorales ont été créées dans plusieurs centres du pays. Ces jeunes handicapés vont séduire un public composé essentiellement de parents au cours d’un concert intitulé « Nous existons » ce vendredi 8 mars 2024 à 18h30 à la Cité de la culture, au théâtre des régions. Ce sont des jeunes, filles et garçons, qui vont chanter haut et fort pendant 1h30, sous la houlette du maestro Zouhair Mili, dans un univers merveilleux. Des parents qui apprécient, chaque année, cette initiative qui leur permet de voir leur enfant différemment, oubliant l’instant de quelques heures ce handicap. Ces APAHT de Nabeul, du Centre, de Radés et du 9 avril vont chanter ensemble.

« Chanter ensemble est un moment magnifique et très émouvant. Je me réjouis de cette initiative exceptionnelle ! » souligne Mouna Miled Boughzala, directrice de l’APAHT de Nabeul, peu avant le concert. « Rassembler, autour du chant, des des enfants handicapés ou avec des troubles du comportement est un peu l’objectif que s’est fixé l’APAHT et qui s’est concrétisé par l’organisation de cette grande rencontre musicale. Au-delà du bien-être qu’ils en retirent, appartenir à une chorale leur permet de recréer des repères. On ne chante pas pour chanter, mais pour vivre une rencontre avec les autres. Le but de cette fête, c’est de leur apporter du bonheur mais aussi de leur donner confiance en leurs capacités. C’est pour eux l’occasion de prouver que, malgré leur handicap, parfois très lourd, ils peuvent s’investir, chanter, danser au cours de ce spectacle. Notre but  est de créer des interactions entre ses différentes chorales.  La musique peut avoir ce pouvoir de réunir des enfants venant d’un peu partout, avec un handicap ou non. »

                      Kamel BOUAOUINA