Le verdict rendu, mercredi, dans l’affaire d’assassinat du martyr Chokri Belaïd concerne, seulement, les exécutants du crime, a déclaré Mohamed Jmour, avocat et membre du comité de défense de la partie civile.
Ceux qui ont commandité, planifié ou cherché à dissimuler ce crime ne sont aucunement concernés par les jugements prononcés mercredi à l’aube, a-t-il précisé.
Interrogé par l’agence TAP, Jmour, dirigeant au sein du Parti des patriotes démocrates unifiés, (PPDU) a estimé que la position exprimée par le mouvement Ennahdha, à l’issue du prononcé du verdict, est « une tentative d’induire l’opinion publique en erreur ».
Les dirigeants du mouvement Ennahdha ne sont pas concernés par cette partie de l’affaire qui regroupe les exécutants du crime d’assassinat, a-t-il expliqué, ajoutant qu’il est encore prématuré de parler d’acquittement du parti.
A ce propos, l’avocat a rappelé que cinq dirigeants nahdhaouis sont impliqués dans l’affaire de l’homme d’affaire Fathi Dammak.
Ce dernier est accusé d’avoir formé une entente pour commettre des agressions, d’avoir détenu une personne sans motif légal et d’avoir planifié des assassinats. Cette affaire a été déclenchée suite à une vidéo filmant l’homme d’affaire en question en train de planifier l’assassinat de personnalités politiques, de journalistes, magistrats et avocats.
Par ailleurs, Mohamed Jmour a souligné que le comité de défense de la partie civile tiendra une réunion pour examiner le verdict prononcé. Le PPDU, une des parties civiles dans cette affaire, va commenter les jugements en termes juridiques et politiques, a-t-il dit.
La 5e chambre criminelle spécialisée dans les affaires terroristes près le tribunal de première instance de Tunis a rendu, mercredi à l’aube, son verdict dans l’affaire d’assassinat du martyr Chokri Belaïd.
La lecture du prononcé du verdict a été donnée lors d’un point de presse tenu au siège du Tribunal de première instance de Tunis.
Réagissant à ce verdict, le mouvement Ennahdha a estimé qu’il s’agit d’une preuve à décharge, estimant que ce jugement vient réhabiliter ceux qui ont été éclaboussés par les accusations politiques sans preuves, citant le président du mouvement Rached Ghannouchi.
(avec TAP)