Le président de la République Kais Saïed, a supervisé, mercredi, au Palais de Carthage, une réunion consacrée à l’examen du projet de la Cité médicale aghlabide dans le gouvernorat de Kairouan.
Lors de la réunion, le chef de l’Etat a évoqué les difficultés et les blocages ayant freiné le lancement de ce mégaprojet, et ce, depuis l’année 2020, lit-on dans le communiqué de la Présidence de la République.
»Quelques sphères continuent de manœuvrer avec des parties intérieures et étrangères, pour que les travaux de réalisation de ce projet ne soient pas amorcés », ajoute le communiqué.
La réunion a porté également sur le futur statut juridique de la Cité médicale aghlabide et sur le choix du cadre légal le plus souple, efficace et rapide à adopter en vue de rattraper le retard accusé.
Ont également été abordés, les moyens de mobiliser les financements internes et externes d’un projet qui revêt une importance nationale de premier ordre.
Le chef de l’Etat a encore rappelé que la santé, en tant que droit constitutionnel humain, consigné dans les textes de lois et les conventions internationales, ne peuvent demeurer lettres mortes.
Il a dans ce sens évoqué, la déliquescence progressive du service public de santé depuis l’adoption de ce qui est communément désigné comme étant, le programme d’ajustement structurel (PAS), amorcé à la fin des années 1980, faisant observer que de nombreux hôpitaux sont en proie à une pénurie des fournitures les plus élémentaires, combien même le personnel médical et paramédical y exerçant est parmi le mieux qualifié au niveau mondial.
« N’étant pas opposée à la coopération internationale dans le domaine de la santé, la Tunisie se doit néanmoins d’entrevoir des solutions à même de convaincre les meilleurs vocations de demeurer dans le pays et de les mobiliser à exercer davantage dans les régions de l’intérieur », a souligné Saïed.
Dans ce même contexte, le chef de l’Etat a indiqué que « des centaines parmi les meilleurs professionnels du domaine de la santé et d’autres secteurs, quittent la Tunisie, en cause d’absence des conditions de travail appropriées ».
Et de conclure : « Si l’on compare ces vagues croissantes de fuite des cerveaux aux prêts contractés de l’étranger par la Tunisie, notre pays perd indéniablement au change ».