La Confédération générale tunisienne du travail (CGTT) a appelé les autorités du pays, avec à leur tête le président de la République, Kaïs Saïed, à ouvrir un dialogue sérieux pour réviser le code du travail et la législation sociale, notamment, avec la détérioration du pouvoir d’achat de la classe ouvrière et l’augmentation du travail précaire.
Dans un communiqué publié à l’occasion de la Journée mondiale du travail célébrée le 1er mai de chaque année, l’organisation a souligné la nécessité de respecter la liberté syndicale, d’activer et d’institutionnaliser le pluralisme syndical comme élément fondamental dans la construction d’un modèle social convenable. Elle a, en outre, appelé à activer le Conseil de dialogue social et à élargir sa composition aux organisations syndicales légalement constituées.
La CGTT a affirmé son attachement à l’indépendance de l’action syndicale et à la pratique démocratique ainsi qu’à l’unité d’action syndicale conformément aux constantes du mouvement syndical national, appelant à une action commune pour parvenir à un contrat social avec les citoyens balisant le terrain à la consécration de l’égalité des droits et des devoirs et garantissant une politique de rémunération équitable, des services sociaux de qualité, une protection sociale globale et gratuite, des emplois décents et un dialogue social pluraliste efficace et fructueux dans le cadre d’un projet communautaire et social qui vise à passer du syndicat national à l’étape de la constitution à l’union citoyenne en phase de renouveau.
La CGTT célèbre le centenaire de la naissance du mouvement syndical tunisien (1924-2024) à travers l’organisation d’une importante manifestation syndicale nationale qui comprend des rencontres sur l’histoire du mouvement syndical tunisien, une exposition et un film documentaire commémorant cette date et ses symboles, des manifestations culturelles et artistiques et une conférence.
La Confédération a appelé à ériger un mémorial à Tunis en hommage au fondateur du mouvement syndical tunisien, Mohamed Ali Hami, exprimant sa solidarité avec la lutte des travailleurs du monde entier.