L’Afrique du Sud se tourne de nouveau vers la Cour internationale de justice de La Haye (CIJ). Pretoria lui demande de prendre une nouvelle ordonnance contre Israël, qu’elle accuse depuis décembre de violer la Convention sur la prévention et la répression du crime du génocide. Les 26 janvier et 28 mars derniers, la plus haute cour de l’ONU avait ordonné à l’entité sioniste d’assurer notamment l’accès des Palestiniens à l’aide humanitaire. Cette fois-ci, l’Afrique du Sud s’inquiète de la situation à Rafah, où l’armée génocidaire israélienne conduit des opérations terrestres.
Pretoria demande aux juges d’ordonner à l’entité sioniste de se retirer de la ville. L’Afrique du Sud demande aussi qu’Israël prenne toutes les mesures pour garantir l’accès sans entrave des Nations unies à Gaza. En prenant le contrôle du poste-frontière avec l’Égypte, et du passage de Kerem Shalom, Israël peut désormais totalement décider de ce qui peut entrer ou sortir de l’enclave, souligne l’Afrique du Sud, dont les avocats rappellent que les Palestiniens ne peuvent fuir Rafah, seule zone du territoire qui ne soit pas détruite. L’État sud-africain demande aussi aux juges d’ordonner que les journalistes et les enquêteurs internationaux puissent accéder à l’enclave palestinienne, ce qu’Israël refuse depuis le 7 octobre et le début du génocide.
Les juges n’ont pas encore tranché sur le fond. Mais fin janvier, ils ont estimé qu’il existait un risque réel de génocide contre les Palestiniens de Gaza. Et la Cour a donné à l’Afrique du Sud le droit de veiller sur l’exécution de ses ordonnances. Des ordonnances qui sont obligatoires, mais qu’Israël n’a pas exécutées.
(avec agences et médias)