Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Zied Dabbar, a indiqué que le syndicat se penche actuellement sur l’amélioration de la situation des journalistes, assurant « qu’il y aura bientôt des résultats positifs ».
Le secteur de la presse en Tunisie est « sinistré » où les employés encourent, toujours, le risque d’appauvrissement et se trouvent, ainsi, dans l’incapacité de s’acquitter de leurs tâches, a-t-il déploré.
Dans une déclaration, samedi, à l’agence TAP, Dabbar a ajouté que le syndicat des journalistes œuvre, en outre, à renforcer l’arsenal juridique relatif à la liberté de la presse et d’expression.
Il a, dans ce sens, évoqué l’initiative juridique portant amendement du décret-loi relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication qui, selon lui, a été signé par 40 députés.
Concernant les difficultés professionnelles du secteur, Zied Dabbar estime que les médias publics sont plongés dans un état de « quasi-paralysie » alors que les médias privés peinent à « survivre ».
Dans les conditions actuelles, près de 80 pc des médias privés risquent de fermer définitivement, a-t-il regretté.
En l’absence d’une instance de régulation et de la non-application du décret-loi relatif à la liberté de la presse, de l’imprimerie et de l’édition, tout journaliste pourrait faire l’objet de poursuites judiciaires pour la simple raison qu’il a exprimé son opinion, a-t-il averti.
Dans ce contexte, Dabbar a rappelé que trente-neuf journalistes sont poursuivis en justice en dehors du cadre du décret-loi 115, au sens de lois répressives dont la loi relative à la lutte contre le terrorisme et la répression du blanchiment d’argent, le Code pénal ou encore le décret-loi n 54.
Le président du SNJT s’exprimait, en marge de la rencontre organisée par le syndicat des journalistes, à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai de chaque année.
(avec TAP)
Photos : Mounir Ben Brahim