La 10e chambre d’accusation près la cour d’appel de Tunis a ordonné de renvoyer l’accusé, Béchir Akremi, devant la chambre criminelle près le Tribunal de première instance de Tunis, sur fond d’accusations de « faux, usage et recel de faux ».
C’est ce qu’a déclaré, mardi, à l’agence TAP, le porte-parole officiel de la Cour d’appel de Tunis, Habib Torkhani.
Pour rappel, Béchir Akremi est un magistrat révoqué. Il avait occupé la fonction de premier juge d’instruction et de procureur de la République près le tribunal de première instance de Tunis. Il a été également chargé du dossier des assassinats des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi.
Le 22 février dernier, le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Tunis a émis un mandat de dépôt à l’encontre de Akremi, le troisième du genre et se rapporte à une affaire portée par le parti des Patriotes Démocratiques uni (Watad) (le parti du martyr Chokri Belaid ) ainsi que les héritiers du martyr Mohamed Brahmi.
Les plaideurs pointent des manœuvres et actes judiciaires « suspects » accomplis par l’accusé lors du traitement de l’affaire de l’assassinat du martyr Chokri Belaïd, a confié Hamadi Zaafrani à l’agence TAP.
Selon les informations rapportées par le porte-parole de la cour d’appel de Tunis, Habib Torkhani, les faits liés à l’affaire de « faux, usage et recel de faux » tiennent au fait que l’accusé, Béchir Akremi, avait « classé sans suite » les chefs d’accusation portés contre deux accusés impliqués dans l’affaire du martyr Chokri Belaïd.