Lors de la réunion du Conseil européen des Affaires étrangères du 24 juin 2024, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a exprimé «l’inquiétude» de l’UE face à un «rapprochement» de la Tunisie avec la Russie, la Chine et l’Iran. L’Ambassade Tunisie auprès de l’UE a répondu aussitôt à ces propos via un communiqué. Une réponse pour le moins que l’on puisse dire « appropriée ».
Suite aux propos tenus le 24 juin 2024 devant la presse par M. Joseph Borrel, l’Ambassade souhaite rappeler les éléments suivants :
– En Tunisie, le Gouvernement représente légitimement les aspirations du peuple et en exprime sa volonté souveraine ;
– La Tunisie conduit ses relations avec l’ensemble de ses partenaires en toute indépendance. Elle reste attachée à la constance et aux acquis de son Partenariat avec l’Union européenne, en œuvrant à ce que cette relation s’adapte constamment aux défis et changements en cours ;
– L’acharnement de l’intéressé, ancien administrateur d’un groupe industriel désormais en fin de contrat professionnel, n’entachera pas le partenariat tuniso-européen.
En septembre de l’année dernière, la Tunisie avait refusé l’accès au pays à une délégation d’eurodéputés. Ils ont été déclarés persona non grata par le président Kaïs Saïed. Au cours de ces dernières années, la Tunisie avait interprété les «inquiétudes» répétées et incongrues de l’UE et de M. Borell comme une ingérence dans ses affaires et une atteinte à sa souveraineté.
« La Tunisie conduit ses relations avec l’ensemble de ses partenaires en toute indépendance. » Voilà qui est dit.