L’Association « Un Million de Femmes Rurales et les Sans-Terre », membre du mouvement « la voie paysanne », a appelé, samedi, à développer les législations nationales de manière à permettre l’accès à la terre pour les agriculteurs.
Célébrant à la maison de la culture Ibn Rachiq à Tunis, la rencontre nationale sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans, l’association a également appelé à permettre aux agriculteurs de posséder leurs propres semences et de les échanger entre eux, conformément à cette déclaration.
Selon la présidente de l’association Turkia Chaibi, les agriculteurs ont le droit de posséder leurs terres et de contribuer à l’élaboration de la politique générale et des décisions qui impactent leurs terres et leurs régions. Elle a évoqué l’existence de vastes superficies abandonnées, estimant que les agriculteurs peuvent les exploiter et les développer dans l’objectif de réaliser la sécurité alimentaire, dénonçant l’interdiction faite à ces derniers d’utiliser leurs semences.
Elle a estimé que les agriculteurs constituent une catégorie marginalisée et appauvrie, ce qui a amené, beaucoup d’entre eux, à quitter leurs terres , soulignant « nous voulons aujourd’hui tirer la sonnette d’alarme sur la situation de ces agriculteurs ».