Montasser Hammi, membre du bureau national de l’Organisation de défense du consommateur, a affirmé, dans une déclaration à Mosaique FM, ce jeudi 15 août 2024, que les applications d’appel de taxis individuels via Internet n’ont pas de statut juridique.
Il a souligné que les personnes utilisant ces applications ne possèdent pas les licences légales pour exercer cette activité, mais opèrent sous le couvert d’un document fiscal (patente) pour les services d’information.
Hammi a, par ailleurs, indiqué que l’Organisation de défense du consommateur a reçu plusieurs plaintes de citoyens, dont beaucoup se sont tournés vers les tribunaux, concernant l’utilisation des applications pour réserver des voitures de taxi collectif (louage) via Internet.
Il a ajouté que l’organisation a déposé plusieurs réclamations auprès du ministère des Transports, qui n’a pas encore réagi, selon lui, ainsi qu’auprès du ministère des Technologies de la Communication, qui a tenu une réunion avec l’organisation pour discuter du problème.
Et de poursuivre : « l’Instance nationale de protection des données personnelles a elle aussi, déposé une plainte concernant ces applications, indiquant qu’elles sont utilisées pour collecter les données personnelles des Tunisiens et les partager avec des parties étrangères, selon ses dires.
Dans le même contexte, il s’est interrogé : «Nous voulons savoir pourquoi les entreprises utilisant ces applications bénéficient de protection et pourquoi les autorités n’ont pas agi pour traiter le dossier, malgré les multiples courriers envoyés à divers ministères pour arrêter leurs activités, alors que les citoyens souffrent le martyre pour trouver des taxis individuels et que lorsqu’ils sont libres, plusieurs ne s’arrêtent pas à leur signal, pour les transporter».