La Tunisie appelle à la réforme des mécanismes de gouvernance mondiale et à une nouvelle approche de coopération internationale, a déclaré, dimanche, à New York, le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti.
« Les outils de gouvernance internationale mis en place après la deuxième guerre mondiale sont dans l’incapacité totale de faire face aux défis actuels », a indiqué le ministre, chargé par le président de la République, de représenter la Tunisie au Sommet du Futur qui se tient, les 22 et 23 septembre 2024 à New York.
Il a expliqué, selon un communiqué du département des Affaires étrangères, que la Tunisie a soutenu l’initiative du Secrétaire général de convoquer ce sommet « car elle croit à la nécessité de procéder aux révisions nécessaires des approches adoptées, à la nécessité de réformer les mécanismes d’action multilatérale, à l’importance de renouveler l’attachement aux principes de la Charte des Nations Unies et au respect du droit international ».
Le ministre a appelé, à cet effet, à la réforme des mécanismes de gouvernance internationale et à une nouvelle approche de la coopération internationale, appelant les pays développés à honorer leurs engagements financiers et la communauté internationale à ne pas abandonner le peuple palestinien.
Nafti a aussi souligné que la Tunisie se félicite de l’adoption par le Sommet de la Charte du futur, de la Charte numérique mondiale et de la Déclaration sur les générations futures, expliquant que le véritable succès du Sommet reste tributaire de l’engagement sérieux de tous, dans la mise en œuvre de ses résultats.
Il a fait remarquer dans ce contexte que qu’il faut que « nous commencions réellement à combler les lacunes stratégiques des mécanismes de gouvernance mondiale, qu’il s’agisse de réformer l’Organisation des Nations unies pour rendre ses structures plus efficaces, en particulier le Conseil de sécurité dont la composition ne reflète plus les équilibres internationaux, ou de restructurer le système financier international pour le rendre plus transparent, plus équitable et plus réactif aux demandes de la communauté internationale ».
Le ministre a, à cette occasion, réitéré son appel aux pays développés à honorer leurs engagements en matière de finance climatique et à coopérer efficacement pour faciliter la restitution des fonds détournés vers l’étranger, au profit des populations des pays touchés.
Il a affirmé que le slogan « ne laisser personne pour compte » ne peut avoir de crédibilité s’il exclut le peuple palestinien, qui subit les violations les plus horribles et des crimes brutaux orchestrés par l’occupation sioniste face à un silence international et une impuissance totale du système ounisien.
Dans son discours, Mohamed Ali Nafti, a aussi signalé que « la responsabilité éthique et historique exige de la communauté internationale de ne pas laisser le peuple Palestinien privé de son droit légitime à la liberté, à la dignité et de son droit de vivre dans la sécurité et la stabilité.
Il a appelé ainsi à l’arrêt de l’agression contre Gaza et contre tout le territoire palestinien pour soutenir les aspirations légitimes du peuple Palestinien à bâtir son Etat indépendant avec Al Qods comme capitale.