Une conférence s’est tenue, à la Faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis intitulée « Élections 2024 et État de droit », à laquelle ont pris part des professeurs de droit venant de différentes universités tunisiennes.
Les participants à la session matinale de la conférence ont souligné l’intérêt croissant des universités tunisiennes, en particulier les « Facultés de droit », pour les affaires publiques. Cet intérêt s’est intensifié depuis les mesures du 25 juillet 2021 car un « changement significatif s’est produit dans le paysage politique ».
Wahid Ferchichi, doyen de la faculté, a évoqué ce qu’il a qualifié de « mouvements collectifs » des professeurs de droit et des doyens des facultés de droit à plusieurs occasions, ainsi que leurs positions concernant diverses questions, notamment l’amendement de la loi électorale avant la dernière Présidentielle de 2024.
« Le processus électoral est le meilleur reflet de la réalité de l’État de droit »
Il a considéré l’engagement de l’université dans les affaires publiques comme une « évidence », surtout que « les libertés académiques sont garanties par la Constitution », a-t-il dit.
Pour sa part, Mouna Kraïem, Directrice du laboratoire de recherche en droit international, juridictions internationales et droit constitutionnel comparé, a indiqué que certaines règles électorales sont souvent examinées après les échéances électorales, telles que les normes internationales, les droits et les libertés et la relation entre la justice et les élections.
De son côté, Rami Khouili qui représente l’association « Avocats sans frontières », a indiqué que la relation entre les élections et l’État de droit se limite encore au jour du scrutin et à l’annonce des résultats, tandis qu’elle est en réalité liée à l’ensemble du processus électoral, précisant que « le processus électoral est le meilleur reflet de la réalité de l’État de droit dans n’importe quel pays ».