Le tribunal de première instance de Tunis a prononcé, vendredi soir, une peine de dix ans de prison à l’encontre du dirigeant au mouvement Ennahdha, Noureddine Bhiri, affirme l’avocat Samir Dilou, membre du Collectif de défense.
Ce verdict est lié à l’affaire dite de « publication sur les réseaux sociaux », pour laquelle Bhiri a été accusé de « complot contre la sûreté de l’Etat et d’incitation à la violence entre citoyens », précise Me Dilou, dans une déclaration à Tap. D’après lui, « ce post est inexistant et n’a jamais existé ».
En avril 2023, Noureddine Bhiri avait comparu devant le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Tunis au sens de l’article 72 du Code pénal, pour un « post » jugé « attentatoire et visant à changer la forme de l’Etat ».
Noureddine Bhiri est également accusé d’avoir publié un post portant atteinte à la sûreté de l’Etat, au terme d’un mouvement de protestation observé à l’appel du « Front du salut national » en janvier 2023.
L’équipe de défense de Noureddine Bhiri avait précédemment déclaré que « la publication attribuée à Noureddine Bhiri par l’enquêteur est falsifiée et fictive et qu’elle n’existe pas du tout. Ce constat a été établi après avoir comparé le contenu falsifié avec le texte original de la déclaration qui lui était attribuée », explique Samir Dilou.
Noureddine Bhiri est détenu, depuis février 2023 dans le cadre de l’affaire dite de « complot contre la sûreté de l’Etat », en plus d’autres affaires, dont celle liée à la mort de l’ancien député et homme d’affaires, Jilani Debboussi.