La Tunisie accueille pour la première fois le congrès annuel de la Fédération internationale du diabète pour la région d’Afrique du Nord et du Moyen-orient (MENA), qui se tient du 31 octobre au 2 novembre 2024 dans sa 32e édition.
Cette rencontre a été organisée à l’initiative de l’Association tunisienne des maladies endocriniennes, du diabète et des maladies métaboliques, de l’Association des médecins endocrinologues et diabétologues de Sfax, avec la participation de 150 experts et de médecins de plus de 22 pays d’Afrique, d’Europe et d’Asie.
A cette occasion, le ministre de la Santé Mustafa Ferjani a souligné que le diabète est considéré comme un phénomène mondial qui touche près de 70 millions de personnes dans la région d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, précisant que les personnes atteintes de cette maladie représentent entre 18 et 23 % de la population, selon les dernières statistiques nationales.
Il a précisé que l’importation des médicaments contre le diabète, qui n’ont pas d’équivalents fabriqués localement, alourdit considérablement les charges de la Pharmacie centrale, soulignant l’importance de la production des médicaments génériques pour réduire les coûts des traitements.
De son côté, le président de la Fédération internationale du diabète pour la région d’Afrique et du Moyen-Orient et président de l’Association libanaise du diabète Mohamed Sandid, a souligné que la fédération œuvre à la mise en place d’un système de stockage des médicaments pour les utiliser durant les périodes des crises, notamment dans les pays les plus touchés par la guerre, appelant les pays riches à aider les pays à faible revenu.
« La Fédération a mis en place une stratégie qui consiste à réduire le nombre des cas d’atteinte de diabète afin de réduire les coûts de la prise en charge sanitaire et sociale », a-t-il noté, précisant que des sessions de formation ont été organisées par des équipes maîtrisant le dialecte des différents pays de la région, pour sensibiliser les citoyens à l’importance de la prévention du diabète chez les personnes à risque.
Le président de la Fédération a ajouté que cette rencontre sera l’occasion d’explorer les nouvelles méthodes permettant de mettre un terme à la recrudescence du diabète et de réduire les facteurs de risque, notamment à travers une alimentation saine et équilibrée et en évitant la prise de poids excessive.