Recevant, hier au palais de Carthage, la ministre des Affaires culturelles, Amina Srarfi, le Président de la République, Kaïs Saïed, a souligné l’importance majeure que revêt la culture en tant que levier du développement et secteur souverain.
Seule une culture nationale s’inscrivant dans le droit fil du projet de libération nationale est en mesure de constituer une pierre d’achoppement face aux tentatives d’aliénation intellectuelle et aux différentes formes d’extrémisme, a fait savoir le Chef de l’Etat.
Cité dans un communiqué, le Président Kaïs Saïed a mis l’accent sur la nécessité de réformer les festivals internationaux tunisiens tels que ceux de Carthage, de Hammamet, ainsi que les Journées cinématographiques et théâtrales.
L’objectif de cette réforme s’inscrit dans la perspective de permettre à ces manifestations culturelles d’envergure d’atteindre les objectifs pour lesquels elles ont été créées, a-t-il encore expliqué, citant en exemple le Festival de Carthage qui était par le passé une destination privilégiée pour bon nombre d’artistes de renom, ainsi que les Journées cinématographiques de Carthage qui faisaient office de tribune dédiée aux films engagés en faveur de la liberté et des causes justes.
Redonner aux festivals leurs lettres de noblesse et leur rayonnement
Il est grand temps de redonner à ces festivals leurs lettres de noblesse et leur rayonnement aux niveaux national et international, a encore plaidé le Président Kaïs Saïed, appelant à ce titre à œuvrer à ce que la Tunisie soit une source de créativité et une destination prisée pour les arts et les artistes.
Pour ce faire, le Chef de l’Etat a mis l’accent sur le rôle dévolu aux institutions éducatives, s’agissant de favoriser l’attrait des jeunes en faveur des activités artistiques.
Dans ce contexte, il a appelé à intensifier la coordination entre les différentes autorités concernées afin que les centres et les clubs culturels retrouvent leur rôle central dans le renforcement de l’identité nationale des élèves et des étudiants et dans l’incitation à la réflexion libre.
Il a, par ailleurs, saisi l’occasion pour mettre l’accent sur l’impératif de redoubler d’efforts en vue de préserver le patrimoine national ancré dans l’histoire, rappelant à ce propos que l’histoire de la Tunisie ne s’estompe pas à l’époque carthaginoise, mais qu’elle remonte plutôt à environ 7000 ans avec l’émergence de la civilisation capsienne.