Le budget qui sera alloué au ministère de l’Environnement est estimé à 470,6 MD, dont une enveloppe de 370,7 MD sera réservée aux programmes d’assainissement, le renforcement des infrastructures, la généralisation des services d’assainissement pour toucher plusieurs délégations dans 10 gouvernorats, l’amélioration de la qualité des eaux usées traitées, pour un éventuel usage agricole et la mise en place de stations d’assainissement des eaux usées industrielles.
Pour l’année 2025, le département de l’Environnement s’est fixé un ensemble d’objectifs, dont en particulier le développement du cadre législatif pour faciliter l’investissement, l’amélioration de la gestion des déchets, le renforcement du raccordement au réseau de l’assainissement et la valorisation des eaux usées, la protection du littoral, l’impulsion de l’investissement dans l’économie verte, la lutte contre la corruption, a indiqué le ministre de l’Environnement, Habib Abid, mercredi soir, lors d’une séance plénière réservée à l’examen du budget de la mission de l’Environnement.
Priorités pour l’exercice 2025
Abid, qui s’adressait aux parlementaires, a fait savoir que son département fait face à de nombreux défis, dont la gestion, annuellement, de 290 millions m3 d’eaux usées et de 3,3 millions tonnes de déchets ménagers.
« La Tunisie compte 16 décharges contrôlées qui traitent chaque jour 7600 tonnes de déchets ménagers, et plus de 15 mille tonnes de déchets, le jour de l’Aïd Al Adha », a-t-il précisé, faisant état de 3200 décharges anarchiques.
D’après lui, parmi ces défis figurent aussi la valorisation des déchets en plastique, pour attirer de l’investissement et créer de l’emploi vert.
Dans ce contexte, il a souligné qu’une nouvelle ligne de financement, dotée d’une enveloppe de 20 millions de dinars (MD), sera mise en place, en 2025, afin d’encourager les jeunes diplômés en chômage, les PME et les start-ups à lancer des projets écologiques, spécialisés, entre autres, dans la valorisation des déchets en plastiques.
Le département de l’Environnement œuvrera aussi, a encore indiqué le ministre, à assurer une meilleure gestion du littoral, lequel s’étend sur environ 2300 km, dont 340 km de plages souffrant de l’érosion côtière.
(avec TAP)