La nécessité de développer le secteur des industries pharmaceutiques en Tunisie et d’augmenter sa capacité de production, de suivre la mise en œuvre des programmes stratégiques de l’Agence nationale des médicaments et des produits de santé, d’accélérer la numérisation et d’améliorer la coordination avec l’ensemble des acteurs pour parvenir à des résultats tangibles ont été au centre d’une séance de travail tenue le 18 décembre au ministère de la Santé.
L’accélération des procédures d’octroi des autorisations de mise sur le marché (AMM) dans le but de réduire les délais d’attente et d’aider les industries pharmaceutiques locales à atteindre l’autosuffisance en médicaments vitaux et à renforcer leur compétitivité à l’exportation ont été également abordés lors de cette réunion, selon un communiqué du ministère de la Santé.
Programme « SEHA »
À cette occasion, le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a souligné la nécessité d’accélérer la publication des textes d’application relatifs au secteur pharmaceutique et sa numérisation dans le cadre du programme « SEHA » (Santé), dont l’entrée en vigueur est prévue en février 2025, afin d’assurer la durabilité de l’approvisionnement, la transparence et l’efficacité du travail, ainsi que l’activation du comité unifié pour la fixation et la révision des prix des médicaments en application des décisions du Conseil ministériel du 5 novembre 2024.
Il a aussi souligné la nécessité de coordonner les efforts entre toutes les parties prenantes pour surmonter les obstacles et accélérer les réformes, appelant à renforcer le rôle de l’Agence nationale des médicaments dans la réalisation de la transparence et la garantie de la durabilité de l’approvisionnement en médicaments essentiels.
À noter que le Conseil ministériel, tenu le 5 novembre 2024, a pris un certain nombre de décisions à caractère urgent dans le domaine de la santé et de l’approvisionnement en médicaments, notamment la création d’un comité unifié chargé de fixer périodiquement les prix des médicaments sous la supervision de l’Agence nationale des médicaments et des produits de santé, avec la participation des ministères concernés, et l’adoption d’un certain nombre de mécanismes et de procédures visant à renforcer la gouvernance et la gestion du système pharmaceutique.
Le ministère a aussi décidé d’augmenter immédiatement les ressources financières de la pharmacie centrale en allouant des fonds supplémentaires. Ces fonds s’ajoutent aux transferts mensuels de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM).