Le Chef du gouvernement Kamel Maddouri a présidé, hier, un conseil ministériel consacré au suivi du rythme de création des sociétés communautaires et des exigences de leur développement en fonction des perspectives et opportunités dans les différentes activités économiques et des mécanismes et programmes disponibles et possibles qui contribuent à offrir des alternatives de développement collectif et à réaliser le développement économique et social, notamment aux niveaux régional et local.
Au début de la séance, le Chef du gouvernement a souligné l’importance de mettre en avant les avantages offerts par cette nouvelle forme d’entreprises qui repose sur la réalisation des valeurs de justice sociale et de répartition équitable des richesses à travers l’organisation collective d’une activité économique par un groupe de personnes vivant dans les régions et qui se fonde sur les principes de l’initiative collective, du développement régional et de l’utilité sociale.
Dans ce contexte, il a souligné que le processus de création de ces entreprises doit refléter la vision et le nouveau projet sociétal du Président de la République qui vise à instaurer la justice sociale, la répartition équitable des richesses et le développement régional et local conformément à la volonté collective des citoyens et en fonction des spécificités de chaque région afin de réaliser un équilibre entre la rentabilité et les valeurs sociétales, soulignant l’importance de fournir un environnement facilitant et stimulant pour la création, le financement et l’accompagnement de ces entreprises et pour que toutes les parties concernées remplissent les rôles et les responsabilités qui leur sont confiés à cet égard, en particulier le gouvernement.
Par ailleurs, il a souligné que toutes les parties impliquées devraient jouer leurs rôles et assumer leurs responsabilités, en particulier en utilisant les opportunités économiques, en simplifiant les procédures et en accordant les différentes législations sectorielles avec les dispositions et les objectifs du décret n° 15 de 2022, daté du 20 mars 2022, relatif aux sociétés communautaires.
Le Chef du gouvernement a également souligné la nécessité de renforcer la gouvernance de l’écosystème de ces sociétés en tant que projet national et sociétal en prévoyant des mécanismes d’encadrement, de suivi et d’accompagnement par les différents services centraux, régionaux et locaux de l’État pour stimuler l’initiative et développer une culture de ces sociétés.
La secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle chargée des sociétés communautaires a fait une présentation sur les perspectives des sociétés communautaires, les programmes et actions les plus importants et les recommandations formulées à cet égard.
Au terme de ses travaux, le Conseil a approuvé les mesures suivantes :
- Editer une circulaire gouvernementale expliquant les différentes dispositions du décret n° 15 de 2022, daté du 20 mars 2022, relatif aux sociétés communautaires regroupant les différents incitations et privilèges proposés dans divers textes légaux
- Editer des guides de procédure simplifiés sur le processus de création de ces sociétés
- Inviter les institutions spécificités qui doivent s’engager dans le processus de financement des sociétés communautaires en fonction de leurs spécificités.
- Créer une plateforme numérique unifiée et un portail unique sur les sociétés communautaires et leurs procédures de création de manière tangible
- Renforcer l’accompagnement des sociétés communautaires et mettre à disposition des incubateurs au niveau des différentes structures intervenantes
- Renforcer les programmes de formation pour les différents intervenants publics afin qu’ils maîtrisent rapidement les différents aspects techniques, financiers et procéduraux liés aux sociétés communautaires
- Initier des cellules d’information pour les investisseurs au niveau des différents ministères et leur confier la tâche d’être l’interlocuteur unique de ces sociétés dans les limites de leur référence pour ceux qui souhaitent en créer, en plus de leurs fonctions principales, après les avoir formés et avoir désigné des interlocuteurs permanents au niveau des régions, des bureaux de l’emploi et des différents services du ministère de l’Emploi pour accompagner et encadrer le processus.
- Mettre en œuvre un plan de communication global pour faire connaître les objectifs des sociétés communautaires et encourager leur création.
- Mettre en œuvre des programmes de marketing pour les produits et la marque des sociétés communautaires
- Créer une banque d’idées pour des projets de sociétés communautaires qui seront diffusées à ceux qui souhaitent investir.
- Enraciner la culture de l’initiative collective et privée au sein des programmes d’éducation et de formation.