Une avalanche de critiques s’est abattue récemment sur le gardien de l’Olympique de Béja Moez Ben Chrifia. Selon des supporters espérantistes, cette « cabale » visant l’ancien gardien de l’Espérance serait orchestrée par certaines gens connues pour leur aversion légendaire pour le « sang et or », en référence aux supporters clubistes. Et c’est pratiquement du « en veux-tu ? En voilà » : déchainement de critiques acerbes, déferlement de dénigrements sur les réseaux sociaux voire certaines presses écrites.
Selon ses détracteurs, l’ancien espérantiste aurait manqué de respect envers les Cigognes en ralliant samedi la salle Mohamed Zouaoui pour assister à la rencontre de volleyball mettant aux prises l’EST à l’USTT Sfax (3-0) avant de rejoindre le lendemain le stade Olympique de Radès pour suivre le derby (2-2). Ses défenseurs estiment en revanche que le qualifier d’ingrat vis-à-vis du club qui lui a permis d’endosser de nouveau la cape de l’équipe nationale équivaut sans le moindre doute à la démesure.
« Trahison »
Tout en estimant que Moez Ben Chrifia est placé dans l’œil du cyclone pour une raison jugée des plus ridicules, ils soulignent que le gardien avait disputé son dernier match sous les couleurs de son nouveau club l’Olympique de Béja (OB) le vendredi 20/12/2024 au stade Hedi Naifar (match qu’ils avaient perdu 3-0) et qu’il disposait de deux jours de repos après, ainsi que tous ses coéquipiers. Autre facteur à mettre en exergue, sa famille réside à El Mourouj, donc dans le grand Tunis.
Selon les défenseurs de Moez Ben Chrifia, seules ses immenses qualités, son énorme potentiel, son incomparable charisme de meneur d’hommes lui ont permis de garder un statut d’un des meilleurs portiers de la place. Son amour inné pour les « sang et or » ne peut en aucun cas être qualifié de « trahison » envers le club (OB) qui l’a fait sortir de l’anonymat selon certains.
Ses défenseurs ont rappelé que le Club Africain avait mis une très très grosse enveloppe sur la table pour s’assurer ses services. Offre que Moez avait déclinée par respect à ses premiers amours, au large public espérantiste.
Mohamed Sahbi RAMMAH