Le Président de la République Kaïs Saïed a reçu, hier après-midi au Palais de Carthage, David Lammy, ministre d’État britannique aux Affaires étrangères, au Commonwealth et au développement, qui effectue une visite de travail en Tunisie.
Le Président de la République a rappelé l’ancienneté des relations entre la Tunisie et le Royaume-Uni, qui remontent au XVIIe siècle, c’est-à-dire avant la fondation de la dynastie husseinite, et a passé en revue les principales étapes historiques, à partir du traité signé le 5 octobre 1662 entre Hamouda Pacha al-Mouradi et le roi Charles II, jusqu’à la visite d’État historique effectuée par la reine Elizabeth II dans notre pays en 1980.
Le Chef de l’État a souligné que les relations bilatérales sont solides et stables et que le niveau de coopération existant entre les deux pays, bien qu’important, nécessite encore d’être développé et renforcé pour inclure tous les domaines, en particulier les secteurs prioritaires tels que l’économie, l’investissement, le commerce, la sécurité, l’énergie, l’éducation et l’enseignement. Il a insisté, dans ce contexte, sur l’importance que la Tunisie accorde au secteur de l’éducation et de l’enseignement, et la création d’un Conseil supérieur à cet effet n’est qu’une expression de la conviction profonde de la Tunisie que la science et la pensée libre sont la première ligne de défense contre toutes les formes d’extrémisme et de terrorisme.
Le Président de la République a ajouté que la coopération entre pays amis au niveau bilatéral et multilatéral est capable de faire face aux différents défis auxquels nos sociétés et nos pays sont confrontés sur les plans régional et international, selon une approche innovante et de nouveaux concepts où l’homme est au centre de tout, surtout que le monde vit une phase complètement différente de toutes les phases précédentes et qu’il y a une difficile gestation pour la naissance d’une société humaine qui commence à se former et qui avance dans ses conceptions de la société internationale traditionnelle, croyant aux valeurs de liberté, de justice et de dignité, et que l’être humain est unique et doit être respecté, préservé et protégé en tout temps et en tout lieu.
Le Chef de l’État a évoqué, dans ce cadre, que la réaction de la communauté humaine face à ce que subit le peuple palestinien frère, à savoir un génocide et un vol délibéré de ses droits légitimes, a été plus forte, plus rapide et plus solidaire que celle de la communauté internationale traditionnelle. Il a ajouté qu’il existe d’autres défis et dangers auxquels la région est confrontée et qui affectent sa stabilité et son développement, ce qui impose à tous, plus que jamais, une coopération plus grande et plus complète selon une approche différente pour l’homme et la dignité humaine, comme le terrorisme et l’immigration inhumaine gérés par des réseaux criminels transnationaux.
Le Président de la République a souligné, dans ce cadre, la nécessité de conjuguer les efforts de tous pour démanteler ces réseaux et travailler à fournir les conditions de vie dignes, notamment dans les pays d’origine, afin que ces victimes puissent retourner dans leurs pays d’origine et jouir de la dignité, de la sécurité et de la stabilité.
À la fin de l’entretien, le ministre d’État britannique aux Affaires étrangères, au Commonwealth et au développement a exprimé son espoir que le Chef de l’État effectue une visite au Royaume-Uni pour donner une conférence à l’université d’Oxford à Londres sur la nouvelle pensée politique humaniste, tant au niveau national qu’international.