Les cours du pétrole s’enfonçaient encore plus vendredi, le Brent, référence en Europe, Afrique et au Moyen-Orient plongeant au plus bas depuis 2021, après les annonces de rétorsion de Pékin à la guerre commerciale lancée par les Etats-Unis.
Vers 10H50 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, chutait de 5,83% à 66,05 dollars, après s’être brièvement affiché à 65,36 au plus bas depuis août 2021.
Le baril de West Texas Intermediate, référence américaine, pour livraison en mai, s’enfonçait de 6,24% à 62,77 dollars.
La Chine va imposer des droits de douane supplémentaires de 34% sur les produits américains dès le 10 avril.
Cette annonce a accéléré la chute du pétrole, déjà plombé par l’offensive protectionniste de la Maison-Blanche, sans équivalent depuis les années 1930 : les prix de l’or noir s’étaient déjà effondrés de près de 6,5% en séance jeudi.
L’addition est particulièrement salée pour la Chine, premier importateur de pétrole mondial, dont les produits feront l’objet d’une nouvelle taxe à l’importation de 34% s’ajoutant aux 20% de droits de douane déjà en place.
La guerre commerciale qui se dessine, facteur éminemment baissier, se couple d’une hausse de production inattendue de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+).
Le cartel va « mettre en œuvre un ajustement de la production de 411.000 barils par jour » en mai 2025, selon un communiqué paru jeudi. Une décision qui continue de surprendre les marchés vendredi et de faire chuter les cours.