Les prix des denrées alimentaires dans le monde sont restés stables en mars, outre le repli des cours du blé, du maïs et du sucre compensant l’augmentation marquée des huiles végétales, indique le dernier rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
L’indice mensuel des prix calculé par la FAO, qui suit la variation des cours internationaux d’un panier de produits de base, est resté globalement inchangé d’un mois à l’autre. Il est en hausse de 6,9% par rapport à mars 2024 mais en baisse de 20,7% comparé au pic de mars 2022.
L’indice des céréales est à -2,6% par rapport à février, le blé profitant de meilleures conditions de semis dans l’hémisphère Nord. Les cours mondiaux du maïs, du sorgho et de l’orge ont aussi reculé, tout comme l’indice du riz, à -1,7% dans un contexte de faible demande à l’import et de stocks importants.
En revanche, l’indice des huiles végétales (tournesol, palme, colza) a crû de 3,7% sur un mois, et de 23,9% par rapport à l’an dernier, tiré par une forte demande.
La FAO relève aussi une hausse des prix de la viande, de 0,9% sur un mois, tirée par la viande de porc en Europe. La volaille est en revanche stable, en dépit de la grippe aviaire dans plusieurs grands pays producteurs.
L’indice du sucre a reculé de 1,6%, la demande mondiale ayant faibli. Des pluies tombées sur des zones de production de canne à sucre du Sud du Brésil ont aussi contribué à cette baisse, limitée toutefois par des perspectives de production mitigées en Inde et les inquiétudes persistantes sur la production globale du Brésil.
Les produits laitiers sont restés stables en mars, des prix plus bas pour le fromage compensant des cours plus élevés du beurre et du lait en poudre.
Pour le blé, l’organisation de l’ONU prévoit toujours pour 2025 une production de 895 millions de tonnes, identique à celle de 2024. La production européenne devrait croître en raison de meilleures conditions météorologiques.