Le secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Mohamed Ben Ayed, a mené la délégation tunisienne lors de la 2ème réunion ministérielle du Processus de Khartoum au Caire. Cette initiative, réunissant pays africains et européens, vise à renforcer le dialogue sur les enjeux migratoires.
Ben Ayed a exposé l’approche tunisienne, privilégiant le traitement des causes profondes de la migration irrégulière plutôt que des solutions purement sécuritaires. Il a appelé à une coopération accrue entre États et organisations pour mieux gérer les flux migratoires, tout en insistant sur l’importance du retour volontaire des migrants, dans le respect des droits humains et des engagements internationaux.
Il a également alerté sur les conséquences de l’exode des cerveaux pour les pays du Sud, fragilisant leur développement. La réunion s’est conclue par l’adoption de la Déclaration du Caire, mettant l’accent sur :
- La lutte contre les causes structurelles de la migration irrégulière.
- Le renforcement des voies de migration légale.
- La coopération contre la traite des êtres humains et les réseaux criminels.
- Un Plan d’action pour la prochaine phase, présidée par la France.
En marge des discussions, Ben Ayed a multiplié les rencontres bilatérales, sollicitant un soutien accru pour la Tunisie, confrontée à des défis économiques et sécuritaires liés à la migration. Il a notamment plaidé pour un appui au programme de retour volontaire piloté par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), garantissant des conditions dignes aux migrants.
Ce sommet souligne la nécessité d’une solidarité internationale pour une gestion équilibrée des migrations, combinant développement, sécurité et droits humains.