Ce soir, dans le cadre de la troisième édition du festival Monastir Plays Jazz, Sofien Safta se produit à Dar Echaraa, siège de l’Association d’entretien de la ville de Monastir. Il y présente Barzakh, un spectacle inspiré de son dernier album, fruit de dix années de recherche et de passion. Véritable pont entre les musiques d’Orient et d’Occident, Barzakh fusionne jazz, rock, folklore tunisien et percussions frénétiques, dans un univers sonore éclatant porté par la chaleur des cuivres.
Sofien Safta incarne le métissage musical dans toute sa richesse. Artiste autodidacte et curieux, il façonne une œuvre hybride et audacieuse, nourrie de spiritualité soufie et de narration scénique. Il qualifie Barzakh de “spectacle fusion” : un voyage introspectif et immersif, où musique, chant et récit dialoguent pour explorer les passerelles entre le passé et le présent. Le mot barzakh, emprunté à la tradition arabe, désigne un espace de transition entre deux mondes – ici, il devient symbole d’un dialogue entre racines et renouveau.
Déjà joué sur l’avenue Habib Bourguiba lors du Festival de la Médina en avril 2023, ou encore au Sicca Jazz Festival de Sakiet Sidi Youssef, ce spectacle a conquis divers publics par sa capacité à revisiter l’identité culturelle tunisienne à travers une forme contemporaine.
Plus qu’un concert, Barzakh est une invitation à réfléchir, à ressentir, à célébrer une Tunisie plurielle et vivante.
Kamel BOUAOUINA