Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu vendredi au Palais de Carthage trois membres du gouvernement : la ministre de l’Industrie, Faouzia Thabet, le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, et le ministre de l’Agriculture, Ezzeddine Ben Cheikh. Cette réunion a porté sur les mesures urgentes à prendre pour sauver plusieurs établissements publics négligés, victimes, selon la présidence, de « décennies de corruption et de mauvaise gestion ».
Le chef de l’État a insisté sur la nécessité de rompre avec les méthodes traditionnelles de gestion, jugées inefficaces. Il a dénoncé la prolifération de commissions et sous-commissions aux résultats inexistants ou contreproductifs, appelant à un changement radical dans la manière d’agir. Il a plaidé pour une gouvernance fondée sur une pensée novatrice, une exécution rapide des réformes et des délais raccourcis.
Kaïs Saïed a notamment évoqué des sites qu’il a récemment visités, comme le moulin de Dahmani et l’usine de plastique de Mezzouna, réaffirmant l’urgence de leur redressement. Il a élargi cette priorité à d’autres installations dans les régions historiquement marginalisées, en raison de ce qu’il a qualifié de politiques « injustes et inéquitables ».
Soulignant que « le diagnostic est clair et les causes connues », le président a appelé à des solutions « rapides, transparentes, et inspirées par les aspirations de la Révolution et du peuple tunisien ».
Il a enfin affirmé suivre personnellement de nombreux dossiers et œuvrer à mobiliser les financements nécessaires. « Les capacités du pays sont importantes, ses ressources abondantes : il est temps que les bénéfices reviennent au peuple, une fois les réseaux de corruption éradiqués », a-t-il conclu.