Il ne restait plus qu’une poignée de secondes (35’’) à jouer dans cette demi-finale entre le Club Africain et l’Espérance Sportive de Tunis, lorsque la paire arbitrale s’apprêtait à siffler la fin de la rencontre. On aurait compris une tension extrême si le score avait été serré et que les deux équipes pouvaient encore espérer l’emporter. Mais en réalité, l’affaire était déjà pliée (26-33) en faveur des « visiteurs ». C’est alors que le public du CA, exemplaire jusque-là, a brusquement basculé, déversant un déluge de projectiles sur le parquet. En cause : le dernier but inscrit par Oussama Boughanmi, qui a célébré sa réussite — légitimement, à notre humble avis.
Une sanction pour une simple joie ?
Sur la feuille de match, l’arbitre indique que le déchaînement de violence a été provoqué par la célébration de Boughanmi, qui a d’ailleurs écopé de deux minutes de suspension.
Un geste obscène ? Déplacé ? Contrariant l’éthique sportive ? Que nenni — même selon les propos du referee, qui mentionne sobrement : « …suite au geste de joie du dit joueur… ». Existe-t-il, dans les règlements en vigueur, une loi, un article, un alinéa — ou ne serait-ce qu’une vague allusion — qui justifierait la comparution d’un joueur devant la commission de discipline pour avoir simplement manifesté sa joie ? Absolument pas !
Coulisses d’une cabale ratée
Il y a quelques jours déjà, certains ont tenté d’empêcher Oussama Boughanmi de disputer le match contre le Club Africain, en diffusant une publication infamante à la suite de la rencontre entre l’Espérance et l’Étoile du Sahel. L’enquête menée a révélé qu’il s’agissait d’un faux profil. Aujourd’hui, des manœuvres s’activent en coulisses pour écarter le charismatique ailier de l’Espérance Sportive de Tunis de l’apothéose de Radès, connaissant l’impact décisif de son rôle sur le terrain, tant par ses performances que par sa capacité à motiver ses coéquipiers.
Des tentatives qui, à notre humble avis, sont vouées à l’échec : son geste de célébration était parfaitement correct, sans aucun signe obscène ou provocateur, comme l’a d’ailleurs confirmé l’arbitre dans son rapport.
Mohamed Sahbi RAMMAH