Le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger a organisé, ce vendredi, une cérémonie au siège de l’Académie diplomatique à Tunis à l’occasion de la célébration de la Journée de l’Afrique, commémorée chaque année en souvenir de la création de l’Organisation de l’unité africaine le 25 mai 1963.
L’événement s’est tenu en présence des ambassadeurs des pays africains accrédités en Tunisie.
Dans une allocution, le ministre des Affaires étrangères Mohamed Ali Nafti, a réaffirmé l’engagement de la Tunisie envers le continent, « pour une Afrique prospère, unie, résiliente… une Afrique régie par la justice humaine, capable de gérer ses ressources naturelles et de garantir sa sécurité alimentaire, énergétique et hydrique…et une Afrique technologiquement avancée. »
Il a souligné l’attachement la Tunisie aux constantes de la politique étrangère initiée par les fondateurs des États africains, en faveur du développement du continent, de la promotion des valeurs de paix, de sécurité.
Il a précisé que la Tunisie avait réitéré ce message lors de la 3e réunion ministérielle entre l’Union africaine et l’Union européenne, qui s’est tenue deux jours auparavant à Bruxelles (Belgique).
« Grâce à son appartenance africaine et méditerranéenne, la Tunisie demeure un pont civilisationnel reliant l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Europe », a encore souligné le ministre.
Il a souligné l’ambition de la Tunisie de participer à toute initiative visant à renforcer les capacités des femmes et à promouvoir la participation des jeunes talents dans l’essor du continent.
Nafti a déclaré dans ce contexte : « Nous avons choisi de célébrer la Journée de l’Afrique dans le cadre de l’initiative du président de la République, Kaïs Saïed, de proclamer l’année 2025, année du multilatéralisme ».
Cette initiative revêt un caractère symbolique particulier, puisqu’elle coïncide avec le 80e anniversaire de la fondation de l’Organisation des Nations Unies.
Cela confirme l’attachement constant de la Tunisie aux principes du multilatéralisme et son profond engagement envers les valeurs fondatrices de l’ONU, a-t-il dit.
Il a affirmé que les pays africains n’ont cessé de revendiquer leur juste place au sein du système des Nations Unies, dont les principes ont contribué à leur libération.
Toutefois, malgré les acquis de la création de l’ONU, il reste des souffrances indicibles et des injustices flagrantes qui persistent à ce jour.
Le ministre a notamment évoqué « le génocide perpétré par les forces d’occupation à Gaza », dénonçant l’inquiétant silence de la communauté internationale.
De son côté, l’ambassadrice de la République de Guinée équatoriale en Tunisie, Gertrudis Nsang Ndong Nsuga, doyenne du corps diplomatique africain accrédité à Tunis, a affirmé: « Cette Journée de l’Afrique est l’occasion de réfléchir à la manière dont notre continent peut œuvrer dans un esprit de coopération et d’équipe afin d’évaluer par nous-mêmes les défis et les problèmes auxquels l’Afrique est confrontée ».
Elle a insisté sur le fait que le développement du continent ne peut se faire qu’à travers la solidarité et la coopération entre ses pays, saluant à cet égard l’engagement constant de la Tunisie envers les intérêts des étrangers présents sur son sol.
Elle a affirmé que le continent africain dispose de capacités énormes et de nombreuses compétences. Il est donc essentiel de soutenir sa jeunesse et de l’encourager à prendre la relève.
Elle a appelé les chefs d’État africains à œuvrer ensemble et dans un esprit de solidarité pour faire avancer le continent.