Research And Markets, principale source mondiale de rapports d’études de marché et de données de marché internationaux, a publié un rapport sur le secteur de la construction chez nous, dans lequel il est indiqué que la production devrait enregistrer un taux de croissance annuel moyen (TCAM) de 3,1% entre 2026 et 2029, grâce aux investissements dans les transports, les énergies renouvelables et l’hydrogène.
On peut lire dans le rapport «Tunisia Construction Market Size, Trends, and Forecasts by Sector – Commercial, Industrial, Infrastructure, Energy and Utilities, Institutional and Residential Market Analysis to 2029 (H1 2025)» («Taille, tendances et prévisions du marché de la construction en Tunisie par secteur – Analyse du marché commercial, industriel, des infrastructures, de l’énergie et des services public, institutionnel et résidentiel jusqu’en 2029 (S1 2025)»), publié par Research And Markets, que notre secteur de la construction devrait croître de 1,2% en 2025, stimulé par l’augmentation des investissements étrangers dans les infrastructures et l’énergie.
Il ajoute que l’Agence tunisienne de promotion des investissements étrangers (FIPA) enregistre une hausse de 21,4% des investissements directs étrangers (IDE) en 2024, pour un total de 2,9 milliards de dinars, une hausse de 21,4% par rapport aux 2,4 milliards de dinars de 2023, reflétant l’intérêt croissant des investisseurs.
Environ 1,1 térawattheure d’énergie propre par an
Il est, également, indiqué que l’on s’attend à ce que notre secteur de la construction connaisse une croissance de 1,2% en termes réels cette année. Cette croissance devrait être soutenue par des flux accrus d’IDE, ainsi que par des investissements plus importants dans les projets d’infrastructures et d’énergie. Parmi les principaux projets énergétiques figurent des parcs solaires de 500 MW.
Le rapport rappelle qu’en mars dernier, notre ministère de l’Énergie a annoncé que notre gouvernement avait accordé des licences à quatre entreprises internationales pour construire des parcs solaires d’une capacité totale, donc, de 500 MW, pour un montant de 1,3 milliard de dinars ; ces projets devraient commencer à fonctionner en 2027, après quoi ils seront en mesure de produire environ 1,1 térawattheure d’énergie propre par an.
Le document rappelle, également, qu’en novembre 2024, notre gouvernement avait annoncé un plan visant à allouer 7,1 milliards de dinars au développement du secteur électrique du pays en 2025, en mettant fortement l’accent sur les projets d’énergie renouvelable pour combler son déficit énergétique actuel.
Il signale que le secteur manufacturier a attiré 1,8 milliard de dinars, en hausse de plus de 20%, tandis que les IDE dans le secteur de l’énergie ont bondi de 43% pour atteindre 689,4 millions de dinars.
Produire 8,3 millions de tonnes d’hydrogène vert
Toujours selon le rapport, notre secteur de la construction devrait enregistrer un taux de croissance annuel moyen de 3,1% de 2026 à 2029, soutenu par les investissements dans les projets de transport, d’énergie renouvelable et d’hydrogène.
Il rappelle qu’en janvier de cette année, la Banque africaine de développement (BAD) a accordé à notre pays un prêt de 283,6 millions de dinars tunisiens pour la phase 3 du programme de modernisation des infrastructures routières, couvrant 92,98% du coût total du projet de 305 millions de dinars et que notre gouvernement contribue à hauteur de 21,4 millions de dinars à la modernisation de 188,9 km de routes classées dans sept régions : Le Kef, Kasserine, Sousse, Sfax, Kairouan, Siliana et Gafsa.
Il note que, par ailleurs, le ministère de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines vise à produire 8,3 millions de tonnes d’hydrogène vert, avec des investissements prévus atteignant jusqu’à 424,5 milliards de dinars d’ici 2050.
Ce rapport sur le secteur de la construction veut aider les futurs investisseurs à identifier et évaluer les opportunités de marché, le potentiel de croissance du marché à l’échelle microéconomique, et ce, grâce à plus de 600 prévisions de données chronologiques, à comprendre les dernières tendances, à
formuler et valider des stratégies commerciales grâce aux analyses critiques et exploitables, à évaluer les risques commerciaux, comme les coûts, la réglementation et les pressions concurrentielles, et à évaluer les risques concurrentiels et les facteurs de succès.
Il propose, entre autres, une liste des principaux projets, ainsi que les coordonnées des principaux entrepreneurs et consultants.
Zouhour HARBAOUI
