Le roi du raï , Cheb Mami, est de retour et ses fans se sont bousculés devant l’entrée au théâtre d’Hammamet dès 21 heures pour assister à l’unique concert. A 22 heures, le théâtre se remplit de milliers de jeunes. Les familles et les jeunes filles étaient au rendez-vous.Cheb Mami, figure emblématique du raï moderne, n’a rien perdu de sa puissance vocale ni de son aura scénique. Ce retour en Tunisie est bien plus qu’un simple concert : c’est une célébration, une communion entre l’artiste et son public, entre la mémoire musicale d’un pays et l’homme qui en a porté les couleurs sur les plus grandes scènes du monde.
Des spectateurs de tous les âges ont acclamé l’artiste durant tout le concert, chantant en chœur avec lui les tubes à succès de ses anciens et plus récents albums, une interaction à laquelle Cheb Mami a été fortement sensible et l’a encouragé à s’investir encore plus pour faire de ce spectacle l’un des moments les plus mémorables de ce festival. « 1, 2, 3, Viva l’Algérie » et « Wesh », c’est avec ces mots de bienvenue que l’idole inaugure la soirée. Voix exceptionnelle et habits sans artifices, il séduit par sa présence scénique spontanée. La star est attentive à la bienveillance de son public, qui chante en chœur du début à la fin. Après au moins 4 titres phares en algérien dont « Azwaw » « Let me cry » « Ma vie » , l’artiste offre à ses admirateurs une reprise tunisienne de « Jari Ya Hamouda », qui a fait danser la foule. Dans une ambiance estivale, entre mer et ciel, Cheb Mami promet une soirée inoubliable, où les rythmes du raï résonneront comme un cri du cœur, une déclaration d’amour à la Tunisie et à son peuple. L’artiste nous faisait découvrir ses tubes dans des versions totalement retravaillés, c’est ainsi que l’on écouta « Lazrag » « Meli Meli » « Koum Tara » dans une version raï très réussie et qu’on assista à des solos , de guitare ou encore de batterie en plein milieu de plusieurs chansons.
Au fur et à mesure que le temps passe, le roi du Raï avance en accélérant, redoublant la cadence de son rythme. La température monte dans le théâtre. Les corps vagabondent et bougent, pris dans le filet des sonorités « électro-raï » et ce raï made Mami. « Tzae-Tzae » « Douha » « Bladi » « Fatma » et « Mamazareh » sont autant de succès qui ont été servis avec beaucoup d’énergie. Le public reprend en chœur les refrains d’anthologie, saturé, le son de la guitare déverse son flot d’adrénaline.
Cheb Mami a bel et bien confirmé son titre de roi du raï, un statut qu’il défend avec amour et implication après une longue carrière durant laquelle il aura présenté une œuvre riche et diversifiée.
Photos Berrazagua





