Par Samia HARRAR
Évidemment pas celle de Trump. Qui est, à quelques détails près, celle du premier ministre de l’État génocidaire d’Israël. Qu’elle soit avalisée ou pas, par des États arabes, qu’elle soit adoptée comme telle, par le Hamas. Ou pas. Une proposition d’une telle indécence, qui explique et implique par-là même en 20 points, qu’il faudra, pour les Palestiniens à Gaza, s’y résoudre ou mourir; ils meurent déjà tous les jours depuis deux ans au moins, et pas de vieillesse-, qu’il n’existe, en réalité, qu’une façon de l’accueillir: la rejeter avec indignation. Le pire, c’est que le Hamas, qui est sommé par Trump de signer son aval dans les trois jours, faute de connaître l’enfer” et la destruction totale de l’enclave, -c’est fait et le président américain n’aura pas à se donner tant de peine-, est aussi poussé, dans la foulée, à ne pas poser, à son tour, des conditions sur sa reddition appelée conjointement par les States et par Israël, lors-même que Netanyahou, à peine de retour de retour des États Unis, s’était empressé d’affirmer que de la reconnaissance d’un État palestinien, il n’a jamais été question et qu’il n’y consentira jamais. Idem pour le retrait total des troupes israéliennes de Gaza, qui est la condition que pose le Hamas actuellement, pour avaliser ou pas, le plan de paix de Trump. Quant à ses attentes, pour l’engagement de l’entité sioniste, à ne plus assassiner ses membres, que ce soit dans les territoires palestiniens ou à l’extérieur, au vu des pratiques coutumières de l’État sioniste depuis des décennies, via le Mossad, il faudra sans doute, à ce stade, les revoir à l’aune des rapports de force, et de la totale faillite morale de l’entité sioniste, pour comprendre qu’il serait vain de s’y attarder. Et qu’il faudra s’y prendre autrement pour gérer la question. Mais ceci est une autre paire de manche… Pour l’heure, la proposition américaine qui viserait à « rétablir » la paix à Gaza pour que cessent enfin les bains de sang dans l’enclave, en l’état, puisque le premier ministre génocidaire n’a pas manqué d’affirmer clairement, qu’il ne sera jamais question pour l’armée israélienne, de quitter Gaza, et qu’une force internationale de maintien de la paix, sous le chapeau américain, d’où jaillira comme en un tour de passe-passe, un “Tony Blair de triste réputation pour un Moyen Orient désarticulé, en guise de cerise sur le gâteau, eh bien, cela annonce de « douces » réjouissances. Et la confirmation qu’un marché de dupes a bien eu lieu, dont il paraît qu’il faudra se contenter, dans l’espoir que les Gazaouis cessent de souffrir. Il faudra rappeler si besoin est, que pour que le génocide des Palestiniens s’arrête, il paraît qu’il faudra, dans le monde arabe, consentir à cette énième humiliation. Pour son compte, soit dit en passant, le Qatar est satisfait. Ayant reçu les plus plates excuses de la part de Netanyahou, pour son agression sur Doha, il estime s’en être tiré à bon compte. En réalité, et même s’il faut s’accrocher à un fétu de paille, dans l’espoir que les massacres des Palestiniens s’arrêtent, en acceptant en bloc, toute la feuille de route de ce plan agité par Trump, pour ne pas donner au premier ministre génocidaire d’Israël, un prétexte pour ne pas arrêter l’hécatombe dans l’enclave, et en dépit d’une reconnaissance de l’État palestinien, aussi biaisée soit-elle, votée par une écrasante majorité, après l’initiative Franco-Saoudienne, la seule proposition qui vaille, face à l’État colonisateur d’Israël, c’est celle du président colombien. L’absurdité, hélas, de la situation, commandée par les rapports de force américano-israéliens, c’est de croire que le président d’un pays, dont la main infâme s’est levé à chaque fois pour bloquer tout accord de cessez-le feu à l’Onu, puisse vouloir, sérieusement, établir un plan de paix pour les Palestiniens. Et vouloir vraiment que ça marche. L’horreur, l’absolue horreur qui perdure, c’est que les Palestiniens à Gaza, sont toujours entre le marteau et l’enclume. La Cisjordanie n’est pas mieux lotie, ou l’entreprise de dépossession et de démolition conjugués, pour faire avancer la colonisation des Territoires, fait augurer du pire…
